Le blé, le maïs et le soja bénéficient du reflux du dollar

Le blé, le maïs et le soja bénéficient du reflux du dollar

« On voit un marché très corrélé avec les facteurs macroéconomiques, et particulièrement sensible au dollar », a commenté Michael Zuzolo, chez Global Commodity Analytics and Consulting. Vendredi vers 19h Gmt, l'euro valait presque quatre cents de plus qu'une semaine plus tôt, à 1,08 dollar. La hausse du dollar des derniers mois s'est enrayée avec les hésitations exprimées par la Réserve fédérale à rehausser les taux d'intérêt, ce qui a poussé à la hausse les marchés des matières premières libellées en dollars.

Les cours étaient en outre soutenus par une mauvaise météo aux Etats-Unis faisant craindre des rendements médiocres. « A peu près partout aux Etats-Unis où il y a des cultures intensives, la météo n'aide pas à planter », laissant prévoir des surfaces cultivées et des rendements en baisse, a expliqué Michael Zuzolo. Ainsi dans la région de culture du blé dur rouge d'hiver, le temps s'annonçait chaud et sec. Au Kansas (centre), en Oklahoma et au Texas (sud), « il est temps que les cultures commencent leur regain après l'hiver, mais elles ne trouvent pas assez d'eau », a expliqué Bill Nelson, chez Doane Advisory Services. A l'inverse dans la région du Delta du Mississippi, les semis de maïs ont déjà pris du retard en raison des pluies, qui d'après les prévisions devraient se prolonger.

Stabilité du soja

Quant aux acheteurs du soja, ils semblaient eux aussi se concentrer sur les bonnes affaires permises par le dollar bas. Ils ont feint d'ignorer les annonces sur les rendements meilleurs que prévu au Brésil, et moins menacés en Argentine que des inondations auraient pu le faire croire il y a deux semaines. « On aurait pu croire que la lenteur des semis de maïs aurait conduit à des attentes de surfaces cultivées en soja en augmentation au printemps, mais ce n'est pas ce qu'on voit dans les échanges », a remarqué Michael Zuzolo, alors que les cours semblaient s'élever en séance, avant de fléchir légèrement en fin de journée.

La semaine prochaine devrait être rythmée par les estimations d'organismes privés sur les réserves et les surfaces cultivées, en attendant les rapports gouvernementaux attendus le 31 mars. « On pourrait voir des prix monter et baisser selon que les estimations divergeront des attentes », a expliqué Bill Nelson, chez Doane Advisory Services.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus échangé, s'échangeait à la mi-journée à 3,8500 dollars, contre 3,8050 à la clôture de vendredi dernier (+ 1,18 %). Le boisseau de blé pour mai, le plus actif, s'échangeait à 5,3000 dollars, contre 5,0200 en fin de semaine dernière (+ 5,58 %). Le boisseau de soja pour mai, lui aussi le plus vendu, coûtait 9,7375 dollars contre 9,7400 dollars il y a une semaine (- 0,03 %).

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