« Un nouveau jour, une nouvelle baisse », a déclaré Jason Roose, chez US Commodities, pour résumer l'état d'esprit du marché. « A cette période de l'année, les récoltes approchent, et ça signifie une offre supplémentaire qui approche », ce qui vient peser sur les cours, a-t-il ajouté. D'autant que la production agricole américaine est difficile à écouler hors des frontières : selon Jason Roose, le maïs américain coûte quinze dollars de plus par tonne que le maïs brésilien, tandis que le blé français est 25 dollars moins cher.
Le regain de vigueur du dollar jeudi, à la suite de déclarations du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi gardant le cap sur une politique accommodante, ne pouvait qu'aggraver ce différentiel de prix. Surtout que parallèlement, « le real (brésilien) est affaibli par les problèmes économiques et politique du Brésil », a noté Jack Scoville, chez Price Futures Group. « Le marché essaie de baisser jusqu'à trouver sa valeur équitable », a dit Jason Roose, « à moins qu'on se heurte à un problème météo » qui pourrait être de nature à abîmer les récoltes, du type gelées précoces. Mais actuellement, « il fait chaud » et rien ne vient contredire la perspective de bons rendements avancée à la mi-août par le ministère de l'Agriculture (Usda). Une nouvelle estimation est attendue en fin de semaine prochaine, qui sera suivie de très près. Pour l'instant, a noté Jack Scoville, le maïs, en particulier, souffre d'une demande faible, « et les remous sur les marchés économiques mondiaux cette semaine ne vont pas l'améliorer ».
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé la séance de mercredi à 3,6150 dollars, contre 3,6750 dollars mercredi soir. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 4,6525 dollars contre 4,7900 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,6950 dollars, contre 8,7400 mercredi.
