Le déclin des matières premières « est largement dû à un vaste recul des matières premières », a résumé Mike Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting. « C'est lié à un affaiblissement du marché pétrolier », en baisse de près d'un dollar le baril à New York, « et à la force du dollar », a-t-il précisé. Le billet vert, qui profite de déclarations de membres de la Réserve fédérale (Fed), se renforce nettement depuis vendredi soir, ce qui est susceptible de peser sur les exportateurs américains.
Pour le reste, les marchés agricoles, qui avaient monté lundi, « restent un peu incertains à l'approche de la tournée annuelle chinoise d'achat », qui commencera cette semaine dans le Midwest (centre), ont prévenu les experts de la maison de courtage Allendale, relativisant toutefois l'importance de ce voyage. Ils faisaient également allusion à plusieurs rapports du ministère de l'Agriculture (Usda), dont une publication mensuelle sur l'état de l'offre et de la demande, le 9 octobre.
Plus spécifiquement, les cours du blé ont moins suivi la baisse générale, soutenus par « les incertitudes sur le niveau de la production en Russie », a précisé Mike Zuzolo. « On est prêt à semer en Russie, et on manque de précipitations, mais il est un peu tôt pour se mettre à acheter dans l'idée de grosses pertes là-bas », a nuancé Jack Scoville, de Price Futures Group, estimant en revanche que les cultures australiennes étaient menacées.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 3,8050 dollars, contre 3,8450 lundi soir. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 4,9550 dollars contre 4,9675 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,6175 dollars, contre 8,7425 dollars lundi.
