« Les producteurs sont trop occupés à moissonner et à engranger, donc les utilisateurs sont contraints de relever les prix qu'ils proposent », a déclaré Jason Roose, chez US Commodities. En outre, les prix bas n'incitent pas à vendre, ce qui ne pousse guère les agriculteurs à mettre plus de produits sur le marché, a-t-il ajouté. Jason Roose a précisé que le temps excellent permettait d'avancer rapidement dans les récoltes, désormais réalisées à quelque 80 % pour le soja et 60 % pour le maïs, même si le manque de pluie, qui dure depuis trois semaines dans certaines régions, commence à faire émerger des inquiétudes pour l'état des sols en période de semis de blé.
Par ailleurs, « le soja continue à bénéficier d'une bonne demande », notamment venue de Chine, qui a acheté quelque 20.000 tonnes d'huile de soja. « La baisse de la production d'huile de palme en Indonésie nous rappelle que les Etats-Unis ne sont pas au centre de l'univers agricole », ont noté de leur côté les experts de la maison de courtage Allendale.
Le maïs quant à lui souffre d'exportations médiocres, mais « la demande intérieure est bonne », a assuré Jason Roose, ce qui empêche les cours de s'effondrer. « Toutefois l'idée que la production sera plus que suffisante pour répondre à la demande devrait empêcher la hausse des cours d'aller très loin », a noté Jack Scoville, chez Price Futures Group.
Quant au blé, il semblait suivre le mouvement des autres productions, aidé par la crainte d'une sécheresse en Australie qui serait due au phénomène climatique El Niño.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé mercredi à 3,8075 dollars, contre 3,7675 mardi soir. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 4,9475 dollars contre 4,9125 précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 9,0525 dollars, contre 8,9600 la veille.
