Comme souvent lors des précédentes séances, le marché du blé, dont les cultures d'hiver se développent aux Etats-Unis, a plus bougé que ceux du maïs et du soja, qui sont paralysés par la perspective imminente du début des semis américains. Le blé pâtit « d'une météo toujours très bonne, sans signe de dégâts hivernaux sur les plantations », a noté Jason Roose de US Commodities, ajoutant que le temps semblait tout aussi favorable parmi les autres grands pays producteurs. Les investisseurs s'étaient récemment remis à acheter du blé américain, en grande partie car les prévisions faisaient état d'un risque de gel, mais cette crainte semble se dissiper cette semaine.
Du côté des autres produits, « les chiffres hebdomadaires sur les exportations se sont révélés positifs pour le maïs et le soja », ont rapporté les experts de la maison de courtage Allendale, précisant que les statistiques du ministère américain de l'agriculture (USDA) avaient dépassé les attentes des analystes pour ces deux marchés.
En revanche, sans être à proprement parler décevantes par rapport à des attentes peu élevées, les ventes de blé à l'étranger sont restées faibles, privant les cours de la céréale d'un marché potentiel. Certains observateurs se laissent aller à espérer que le net affaiblissement du dollar, observé depuis mercredi à la suite d'une décision attentiste de la Réserve fédérale (Fed), puisse profiter à toutes les exportations américaines. « On reste peu compétitifs par rapport au reste du monde », a cependant minimisé Jason Roose.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé à 3,6850 dollars, contre 3,6825 dollars la veille. Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,6250 dollars contre 4,7075 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 8,9775 dollars contre 8,9450 dollars précédemment.
