Après une séance morne et orientée à la baisse mardi, les opérateurs sont figés dans l'attente du rapport mensuel « Wasde » du ministère américain de l'Agriculture prévu dans la soirée.
En ces temps de moisson, le marché est essentiellement mené par la météo, et notamment les conditions climatiques qui prévalent en Amérique du Nord, où les blés de printemps ont été affectés par la sécheresse, note Agritel.
Les opérateurs s'attendent à ce que la production américaine de blé soit revue à la baisse mais sont sceptiques sur un abaissement des prévisions pour le maïs, avant la pollinisation, indique Intercourtage.
Le cabinet s'inquiète aussi du bilan mondial du « blé à fort taux de protéine » dans le rapport USDA, notamment en raison de problèmes qualitatifs sur la récolte, signalés en Russie.
Intercourtage signale aussi un bilan britannique des douanes montrant une augmentation des importations de blé tendre issu des pays tiers (hors UE) en mai par rapport à mai 2016, avec 80,4 millions de tonnes importées contre 22,5 millions un an auparavant. En revanche, les importations de blé tendre des pays de l'UE ont diminué à 104,8 millions de tonnes en mai contre 186,7 millions de tonnes en mai 2016.
Récolte de blé sans inquiétude en France
Pour la France, où les récoltes sont en cours, la situation a été jugée mercredi « délicate pour le blé dur en Poitou Charentes, mais sans inquiétude pour le blé tendre » par Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière céréalière. « Il y aura du blé de suffisamment bonne qualité » dans cette récolte, a-t-il rassuré mercredi, lors d'une conférence de presse à Paris, sans donner de prévision chiffrée.
Vers 13H30 (11H30 GMT), les cours du blé perdaient 1,75 euro sur l'échéance de septembre à 180,00 euros la tonne, et 1,50 euro sur celle de décembre à 185,50 euros, dans un volume d'échanges réduit de quelque 10.927 lots.
A la même heure, les cours du maïs reculaient de 1 euro la tonne à 171,50 euros pour l'échéance d'août, et de 0,75 euro à 172,00 euros pour l'échéance de novembre, dans un volume d'échanges modique de 345 lots.
