« A
Au plus bas depuis six ans, la surface emblavée n’atteint que 4,94 Mha, amplifiant « l’impact de la chute de rendement ». « Elle est la conséquence d’un excès de précipitations tout au long de l’hiver mais également au printemps. Ce sont les terres dites superficielles qui s’en sortent le mieux avec leur facilité à drainer les excédents d’eau tandis que les sols les plus profonds, habitués aux meilleurs rendements, sont pénalisés », précise Michel Portier. Et aucune région ne fait exception : « Le décrochage est très fort sur toute la façade Atlantique. La Bretagne et les Pays de la Loire accusent une nette baisse de rendement. Mais celle-ci est encore plus sévère en Aquitaine et Midi-Pyrénées où la situation est très compliquée avec près de 20 % de chute de rendement », ajoute le directeur général d'Agritel.
Toutefois, le climat chaud et sec de la fin de cycle a permis d’atteindre de très hauts niveaux qualitatifs : « Les poids spécifiques sont très élevés tandis que le cap des 12 % de protéines sera probablement de nouveau dépassé cette année », détaille Michel Portier. Seuls le sud-ouest et le sud-est de la France échappent à la règle du fait d’orages à répétition ayant vraiment dégradé la qualité de la récolte de blé. Cependant, cela reste marginal à l’échelle nationale. « La qualité de la récolte 2018 permettra sans aucun doute à la France d’avoir une offre attractive pour les acheteurs internationaux et européens, et ce d’autant plus que les volumes à commercialiser sont réduits chez nos compétiteurs », selon Michel Portier.