Jeudi, un appel d'offres égyptien, qui s'est soldé par un achat de blé américain, avait déjà soutenu les cours, rappelait à l'AFP Manon Sailley, analyste au cabinet ODA. « Ce matin, l'Algérie revient aux achats, avec un appel d'offres pour livraison en janvier », soulignait-elle.
Comme l'an dernier à cette période de l'année, le blé français pourrait toutefois avoir avec l'Argentine un sérieux concurrent sur son premier débouché à l'exportation hors Union européenne. Par ailleurs, la France charge actuellement du blé pour la Chine, « une destination relativement inhabituelle », soulignait le cabinet Agritel, lequel indiquait que « le volume réellement contractualisé fait l'objet de spéculation ». Autre élément potentiel de soutien des cours, les tensions entre la Russie et l'Ukraine, qui se sont accrues ce week-end, au large de la Crimée, et sont susceptibles d'avoir des incidences sur les exportations. L'Ukraine a exigé lundi la libération de ses marins et navires capturés la veille par la Russie en mer Noire au large de la Crimée, tout en appelant à de nouvelles sanctions contre Moscou. Le Conseil de sécurité de l'ONU devait tenir de son côté une réunion d'urgence réclamée par les deux pays. L'Otan a pour sa part annoncé une réunion extraordinaire avec l'Ukraine lundi à Bruxelles. « Il est possible qu'il y ait un peu de spéculation là-dessus », estimait Manon Sailley.
Vers 12h30 (11h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé regagnait un euro, tant sur l'échéance de mars à 203,50 euros, que sur celle de mai à 205 euros, pour environ 13 500 lots échangés. La tonne de maïs, elle, progressait plus modestement, regagnant 25 centimes d'euro sur l'échéance de janvier à 174,25 euros et 25 centimes également sur celle de mars à 176,75 euros, pour une grosse centaine de lots échangés.