Dans le prolongement de son conseil spécialisé Grandes cultures de la mi-septembre, FranceAgriMer a fait état d’une bonne compétitivité des céréales françaises : elles « se positionnent favorablement en termes de prix sur les marchés des grains, avec une offre nord-américaine sévèrement affectée par un été historiquement très chaud et sec, et dont les cours, en très forte hausse, se déconnectent des prix de leurs grands concurrents. »
Plus spécifiquement sur le blé tendre, le Service de la statistique et de la prospective évalue désormais la récolte à 36,06 millions de tonnes (Mt), ce qui réduit les estimations des disponibilités d’1 Mt par rapport à juillet.
Du côté des utilisations intérieures, les estimations sont plutôt stables par rapport à juillet, sauf en ce qui concerne les prévisions d’incorporation par les fabricants d’aliments du bétail, en baisse : 5,2 Mt, contre 5,4 Mt estimés en juillet et 4,5 Mt pour la campagne 2020/21.
Des exportations en hausse vers l’UE
« En revanche, les prévisions d’exportation de blé tendre vers l’Union européenne sont révisées en nette hausse », souligne FranceAgriMer : plus de 8 Mt (+ 0,7 Mt par rapport à juillet dernier, + 1,9 Mt par rapport à 2020/21). Une évolution qui s’explique principalement par « la forte hausse du coût du fret, qui favorise les marchés de proximité plutôt que le grand export ».
Les prévisions d’exportation de blé tendre vers les pays tiers sont ainsi revues à la baisse, à 9,6 millions de tonnes (– 0,9 Mt par rapport à juillet mais + 2,2 Mt par rapport à 2020/21).
France AgriMer est 21/22 wheat exports outside the EU at 9.6MMT down from previous outlook of 10.5MMT, while 21/22 wheat exports within the EU are now seen at 8.0MMT up +700,000MT over the previous projection. #France #wheat
— Darin D. Fessler ???? (@DDFalpha) September 15, 2021
Le prix du blé tendre français est jugé « compétitif par rapport aux autres origines », note FranceAgriMer, qui ajoute : « la demande est importante en provenance du Benelux et de la péninsule ibérique, qui devraient avoir moins recours à des importations lointaines.
Et pour l’orge ?
FranceAgriMer revoit à la hausse les disponibilités de l’orge pour le marché, à 10,8 Mt contre 10,5 Mt en juillet. L’organisme évoque une baisse des utilisations par les fabricants d’aliments du bétail français, à 1,1 Mt (- 0,1 Mt par rapport aux prévisions de juillet ; - 0,3 Mt par rapport à 2020/21).
Par contre, « les prévisions d'exportations vers l'Union européenne sont portées à 2,8 Mt (+ 0,3 Mt par rapport aux prévisions de juillet et par rapport à 2020/21), tandis que les prévisions d’exportations vers pays tiers sont maintenues à ce stade à 3,3 Mt ».