Les céréales américaines sont retombées en territoire négatif vendredi soir après leur net rebond de la veille. Le marché estime en effet que les stocks US de maïs seront suffisants pour répondre à la demande sur le court terme, bien que la chute des surfaces nationales annoncées par l’USDA jeudi dernier interroge sur le volume de production 2022 du pays. La guerre en Ukraine reste par ailleurs d’actualité avec des troupes russes qui s’amassent désormais à l’Est du pays.
Les semis ukrainiens auraient certes débuté sur un rythme soutenu, avec d’ores et déjà 603 khas semés selon le ministère de l’agriculture, mais les assolements nationaux sont attendus, eux-aussi, en très net retrait par rapport à l’an dernier. Les récoltes de maïs en Argentine continuent également de décevoir, à l’instar des premières coupes de soja. La chute des températures fin mars aurait en outre causé des dégâts dans le sud du pays.
Le complexe soja est cependant resté sous pression après l’annonce par l’USDA d’une hausse importante des surfaces américaines cette année. Les cours du brut ont en outre creusé leurs pertes avec un baril de WTI qui redescend désormais sous les 100 $ et pèse ainsi sur l’ensemble du secteur des biocarburants. Les 31 membres de l’Agence internationale de l’Energie ont en effet annoncé un déstockage de leurs réserves. Les États-Unis avaient déjà communiqué une information similaire jeudi dernier en annonçant vouloir puiser un million de barils par jour dans leurs réserves stratégiques durant six mois !
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mai 2022 a baissé de 21.6 c$/bu, à 9.84 $/bu. Le maïs à terme mai 2022 s'est relâché de 13.6 c$/bu à 7.35 $/bu. La fève de soja à livraison mai 2022 s'est contracté de 35.6 c$/bu, à 15.83 $/bu.