Chicago a débuté sa semaine sur une vive hausse en réaction notamment aux dernières nouvelles en provenance de mer Noire. Les images de centaines de cadavres de civils dans la région de Kiev ont en effet provoqué l’indignation de l’Occident et poussent les dirigeants européens à remettre sur la table la menace de sanctions économiques à l’encontre du secteur de l’énergie russe.
Le scénario d’une guerre durable reprend ainsi de l’ampleur, impliquant de fait une réduction drastique de la production 2022 ukrainienne et l’absence du pays sur la scène mondiale économique mondiale pour une durée prolongée.
Les exportations de grains ukrainiens ont d'ailleurs rapidement chuté le mois dernier (par rapport à février) selon le ministère de l’agriculture, confirmant une fois de plus l’impact de cette guerre sur les disponibilités mondiales de céréales et d’huile de tournesol.
La demande internationale ressort dans le même temps très dynamique. L’USDA a d’ailleurs annoncé une vente massive de 1,08 Mt de maïs américain à la Chine, dont 676 kt sur l’ancienne récolte.
Les inspections hebdomadaires dans les ports US se sont par ailleurs logées dans le haut des attentes du marché la semaine passée, à 1,53 Mt, dont 590 kt à destination de l’Empire du Milieu.
Les inspections de soja sont également ressorties dans le consensus (737 kt), tandis que celles de blé sont retombées dans le bas des attentes (297 kt).
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance juillet 2022 a grimpé de 25,8 c$/bu, à 10,1 $/bu. Le maïs à terme mai 2022 s'est amplifié de 15,4 c$/bu à 7,5 $/bu. La fève de soja à livraison mai 2022 s'est appréciée de 19,6 c$/bu, à 16,02 $/bu.