Dans le cadre de la niche annuelle proposée à chaque groupe de l'opposition, le groupe écologiste a choisi « un sujet de préoccupation de nombreuses familles : la qualité alimentaire dans les lycées et les CFA », a expliqué à l'AFP Mounir Satouri, chef du groupe.
L'objectif affiché est d'atteindre 50 % d'alimentation bio dans les cantines d'ici 2025, via la mise en place d'un « plan alimentaire territorial » francilien, qui serait « l'occasion d'une réorganisation de la filière agriculture » et d'une accélération de la conversion vers l'agriculture bio, a-t-il expliqué.
Défendant le « bio local », il a souligné que si la région faisait cette démarche, « cela pourrait être une bouffée d'oxygène pour les agriculteurs », en « permettant de réconcilier les citoyens avec les agriculteurs, d'apporter des perspectives aux agriculteurs et de démarrer une autre manière de consommer ».
Pour le moment, a précisé la conseillère écologiste Bénédicte Monville, la région Ile-de-France est plus tournée vers l'agriculture productiviste, et vers un modèle ultra-exportateur, puisqu'elle exporte 91 % de sa production, et importe 91 % de ses besoins. Au total, la région n'est « qu'à un stade expérimental en matière de bio dans les cantines », avec seulement 37 des 468 lycées franciliens servent du bio, selon des chiffres de 2015, affirme le groupe écologiste.
Le groupe MoDem, membre de la majorité régionale (LR-MoDem-UDI), avait affirmé de son côté en septembre dernier que 70 lycées franciliens avaient « introduit une part d'alimentation biologique » dans les cantines.
Mounir Satouri a précisé que dans la révision du Plan pluriannuel d'investissement pour les lycées franciliens, qui doit être examinée lors du la prochaine session plénière, la majorité a opportunément rajouté en dernière minute qu'elle visait « l'objectif de 50 % de bio à échéance 2024 ». Tout en se félicitant de ce rajout, Mounir Satouri a souligné « la différence entre "viser" et "atteindre" et « entre "faire un vœu" et "avoir un plan précis" »