Budget de la Pac
Les céréaliers dénoncent les « chèques sans provision » de l'ex-gouvernement

Mercredi, devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a reconnu s'être retrouvé devant « une impasse financière de près de 853 millions d'euros ». Le ministre a en conséquence acté un « transfert des crédits » du 1er pilier de la politique agricole commune (Pac) consacré aux aides directes à l'hectare allouées principalement aux céréaliers, vers le 2e pilier destiné notamment aux petites exploitations des zones défavorisées et au développement du bio.

Pour l'AGPB (Association générale des producteurs de blé), un transfert de 853 millions d'euros, s'il avait lieu, représenterait « environ 240 millions d'euros de prélèvement potentiel sur le seul secteur des grandes cultures » et « de nouvelles distorsions de concurrence ». Pour expliquer le problème financier rencontré par le gouvernement, Stéphane Travert a évoqué « le dynamisme d'un certain nombre de dispositifs » et l'essor notamment « des filières bio », qui captent des aides toujours plus nombreuses.

« Mon unique souci, c'est que le budget de la Pac serve l'ensemble de l'agriculture française avec une attention particulière d'une part pour les zones les plus défavorisées et pour les secteurs les plus fragiles comme l'élevage, et d'autre part pour les dynamiques de transformation à l'oeuvre », a indiqué Stéphane Travert devant la commission. Il doit communiquer « dans les heures qui viennent » le choix de taux de transfert qui sera effectué, une fois qu'il aura fini de consulter les organisations professionnelles agricoles.

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