L'Agence grecque des aides de la politique agricole commune (Opekepe) va entrer dans une « nouvelle ère de transparence totale », a déclaré Costas Tsiaras, ministre de l'agriculture qui supervise ce service à la télévision publique Ert.
Le ministre avait licencié vendredi dernier le chef de l'Opekepe, Nikolaos Salatas, après une perquisition des responsables du Bureau du parquet Européen (EPPO) à Athènes dans les locaux de l'Opekepe dans la capitale grecque et sur l'île de Crète (sud).
Ces perquisitions ont été effectuées dans le cadre d'« une enquête sur une fraude présumée concernant des subventions agricoles » distribuées par l'Opekepe, a indiqué un communiqué du parquet européen.
L'EPPO a déploré « un manque de coopération sincère » avec les responsables de l'Agence grecque au cours de cette enquête, selon ce texte. « La collecte de preuves numériques au siège de l'Opekepe s'est avérée particulièrement difficile et a pris un retard considérable », souligne l'EPPO.
Selon le parquet, « un nombre important de personnes » avaient obtenu des droits de paiement entre 2019 et 2022, principalement en revendiquant à tort des terres publiques.
« De telles pratiques illégales auraient été organisées de manière systématique avec l'implication de responsables de l'Opekepe », poursuit le communiqué de l'EPPO.
Le ministre grec a confirmé mardi l'enquête menée par le parquet européen en soulignant que « certains agriculteurs et éleveurs auraient reçu illégalement des subventions ». Il a rappelé que l'Agence « est responsable pour la distribution de plus de 3 mds d'euros par an dont une grande partie à 680 000 personnes ».
Le ministre a reconnu que « la solution (de cette affaire) n'était pas facile » car il y a plusieurs facteurs impliqués. Il a toutefois assuré que l'enquête en cours n'affecterait pas le versement des fonds de l'UE aux agriculteurs grecs.