Depuis plusieurs semaines, la France est touchée par la canicule et une succession d'épisodes orageux violents. D’après Météo-France, ces aléas climatiques risquent de se généraliser dans les années à venir, alors que l’on prévoit une hausse des températures de 0,6 à 1,3°C d'ici 2050. C'est pourquoi le Modef demande à ce que les critères d’attribution du FNGRA soient modifiés afin d’intégrer plus d’agriculteurs.
« Le Modef se bat depuis plusieurs années pour la mise en place d’un système basé en priorité sur la solidarité et destiné à protéger en premier lieu les exploitants familiaux. » Il souhaite donc la création d’un régime mutuel d’assurances "aléas climatiques et sanitaires", encadré par l’État et géré par un Conseil d’administration. Cette caisse ferait appel à la solidarité :
le financement mettrait à contribution les agriculteurs, l’état, les entreprises agroalimentaires, la grande distribution et les banques à hauteur de 25 % chacun ;
les pertes subies seraient indemnisées à 100 %.
« L’objectif de cette caisse est de faire en sorte que les petits et moyens exploitants puissent bénéficier d’indemnisation en cas de sinistre. Compte tenu de la crise agricole à laquelle ils sont confrontés, il est vital d’augmenter de manière sensible les niveaux d’indemnisation. » La caisse mutuelle devrait par ailleurs financer la recherche publique pour la prévention des risques liés aux aléas climatiques. « En revanche, le Modef rejette l’extension du système assurantiel privé pour la Pac post 2020. »