Suivre la betterave du champ à l’usine : le quotidien de Céline Langlois chez Cristal Union

Céline Langlois et Samuel Fréger
Céline Langlois et Samuel Fréger, respectivement responsable relations culture chez Cristal Union et polyculteur-éleveur laitier en Seine-Maritime. (©Terre-net Média)

« Entre la gestion du climat, les attentes environnementales, sociétales ou encore la suppression de nombreuses matières actives, l’agriculture demande une remise en question perpétuelle. On apprend tous les jours, mais c’est important d’avoir un regard extérieur sur notre métier », estime Samuel Fréger, polyculteur-éleveur laitier, associé avec Franck Guérard sur l’EARL des 3 fermes, à Saint-Jean-de-la-Neuville, en Seine-Maritime.

« Pour chaque atelier de l’exploitation, on fait appel à un spécialiste, par exemple avec les vaches laitières et le contrôle laitier, le lin fibre et notre technicien de plaine dédié… Pour les betteraves sucrières, on est en contact avec notre responsable relations culture (RRC) de Cristal Union ».

Ce dernier fait le lien entre la coopérative et l’adhérent. « On a tous le même objectif : avancer ensemble pour produire le meilleur, pour le consommateur », explique Céline Langlois, RRC pour la sucrerie de Fontaine-Le-Dun (Seine-Maritime).

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« Une saisonnalité très importante »

« Je suis entrée il y a 10 ans dans la coopérative, à la base en tant qu’assistante de direction du service agronomique et après une expérience d’attachée commerciale. J’entame aujourd’hui ma 7e campagne sur le terrain et je ne regrette pas ce choix. C’est un métier très enrichissant, avec une saisonnalité très importante et beaucoup d’échanges. On suit la culture de la betterave du début jusqu’à la fin, avec la production de sucre comme aboutissement. »

A quoi ressemble une année en tant que RRC ? « Cela démarre par le bilan économique et technique au mois de janvier où on revient sur l’année écoulée. » « C’est important de partager nos problématiques, de comprendre pourquoi on n’a pas réussi telle chose pour essayer de s’améliorer. C’est comme ça qu’on avance ! », indique Samuel Fréger.

« On fait le point aussi sur les surfaces, le choix variétal pour la campagne à venir et les questions d’emplacement de silos. Entre les lignes électriques, PTT, fibre ou les axes routiers où il n’est pas possible de charger des camions, il y a beaucoup de critères à prendre en compte pour le choix des parcelles… », ajoute Céline Langlois.

Puis vient la période de livraison des graines assurée par les RRC et l’accompagnement des semis. « Réglages du semoir, appréhension de la qualité de la terre, température du sol, météo, on revient aux fondamentaux de l’agronomie et de l’observation. La période du désherbage est aussi très enrichissante, il faut être à l’écoute et très régulièrement sur le terrain. »

« Différentes casquettes »

En parallèle, « on est également amené à faire de l’expérimentation, en lien avec le service agronomique de Cristal Union. Le suivi des parcelles continue aux beaux jours avec la protection contre les maladies. Et on démarre ensuite la préparation des plannings d’enlèvements de betteraves, avec les emplacements de silos à revoir auprès des planteurs, et essayer d’anticiper les choses qui pourraient bloquer ».

« En septembre, avec le début des enlèvements, on change de casquette, c’est le côté logistique qui prend le dessus ! Il y a toujours le contact avec les planteurs, mais aussi avec les prestataires de services, les chauffeurs de camions, les instances locales et les riverains, etc. » Céline Langlois le rappelle : « l’objectif est d’assurer un approvisionnement régulier de la sucrerie, puisque cette dernière ne doit pas s’arrêter. La sécurité est un autre point important (port des EPI, gestion des transports…), sachant qu'une quarantaine de camions circulent chaque jour de septembre à février, par exemple en 2024, pour le site de Fontaine-Le-Dun. »  

« Malgré un parcours pas forcément agricole à la base, j’ai pu acquérir des connaissances par des formations et je m’en suis très bien sortie, fait remarquer aujourd'hui la technicienne. On a la chance aussi d’avoir une expertise agronomique importante dans l’entreprise et un appui au quotidien, notamment dans le travail de veille réglementaire. Je dirais que le métier de RRC requiert de la persévérance, de la pugnacité et de l’adaptabilité. Il est aussi de plus en plus ouvert aux femmes, nous sommes actuellement 4 dans une équipe de 8 personnes pour notre usine. »

Betteraves sucrières
La plupart des betteraves sucrières ont été semées autour du 15 mars cette année, chez Samuel Fréger. (© Terre-net Média)
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