Biocontrôle, la preuve par le terrain

Limace
Le biocontrôle en anti-limace fait mouche, plus de 30 % des traitements se font avec un produit de biocontrôle. Leader sur le marché, De Sangosse mise sur un déploiement encore plus massif de ces solutions d’ici 2025. (©Terre-net Média)

En 2023, les produits de biocontrôle (hors cuivre) sont déployés sur environ 8 % des surfaces agricoles françaises. Ce marché est largement drivé par les cultures spécialisées, vigne et arboriculture notamment. « La part des grandes cultures sur ce marché progresse, mais reste faible », précise Aurélie Morin, directrice activité de biocontrôle chez De Sangosse. Fort de son portefeuille de solutions sur ce segment et de son savoir-faire, De Sangosse envisage d’accélérer le développement de leurs usages et se fixe comme objectif d’atteindre les 15 à 20 % d’hectares développés d’ici 2025.

« Un objectif ambitieux mais atteignable. Ces solutions font leur preuve sur le terrain, tous les outils sont en place pour accélérer leur déploiement à condition de dépasser les idées reçues et de bouger les opinions encore trop timides sur le sujet », insiste la responsable. Et pour aider à faire bouger les lignes, De Sangosse veut prouver par le terrain, que « le biocontrôle ça marche », insiste Christophe Maquin, directeur marketing chez De Sangosse.

Anti-limaces, les raisons du succès

En 2023, environ 1/3 des surfaces ont été traitées avec un anti-limace biocontrôle, à base de phosphate ferrique. « De Sangosse est leader sur ce marché. En effet, nous avons été en capacité de montrer que ces solutions étaient aussi voire plus efficaces que les solutions conventionnelles à base de métaldéhyde. D’autre part, les agriculteurs se sont emparés de ces solutions parce qu’ils n’ont pas eu à modifier leurs pratiques et que le coût hectare était similaire. À efficacité et praticité équivalente, les agriculteurs sont prêts à utiliser ces nouvelles solutions », résume Pierre Olçomendy, chef marché anti-limaces.

À noter aussi que la réglementation (classement CMR2 des anti-limaces ayant 3 % ou plus de métaldéhyde) et la mise en place des CEPP (certificat d’économie de produits phytopharmaceutiques) auprès des distributeurs, a permis d’accélérer le déploiement des solutions de biocontrôle. Dans ce contexte, De Sangosse estime que d’ici 2026, la part du biocontrôle sur ce marché devrait atteindre les 50 %. Toujours sur ce marché, De Sangosse annonce le lancement de Limacapt, un OAD capable de mesurer le risque limaces, par l’intermédiaire d’un capteur autonome de l’activité limaces, incrémenté de données de nuisibilité et des prévisions météorologiques.

Fongicide céréales, un potentiel à développer

71 % des produits de biocontrôle sont utilisés sur le marché des fongicides. Mais De Sangosse rappelle que malgré le potentiel, l’adoption de ces solutions en céréales reste timide. Il représente à peine plus de 5 % des hectares déployés en blés selon une étude réalisée par ADquation. « Le contexte est sans appel, on est au bout du système, il n’y a plus d’innovation majeure en termes de nouvelles matières actives (MA), l’efficacité des MA existantes s’érode et la pression pour réduire le recours aux produits phytosanitaires conventionnels est bien réelle » indique Marie Aubele, chef marché grandes cultures et de de préciser « nos solutions à base de phosphanates de potassium ont montré leur efficacité et ce, quelles que soient les souches de fusariose et de septoriose. Dans notre réseau des fermes biosolutions, l’intégration des biosolutions (biocontrôle et adjuvants) permet de baisser les IFT pour des résultats technico-économiques équivalents. Autrement dit, il n’y a plus qu’à ! », résume la spécialiste.  

Privilégier l’approche combinatoire

En 2022, la société De Sangosse a fait l’acquisition de Biovitis, spécialisée dans la protection et la biostimulation des végétaux par des préparations naturelles de plantes. « Pour De Sangosse, c’est l’opportunité d’explorer des nouvelles alternatives à la chimie conventionnelle et de décloisonner les pratiques », précise pour sa part Émeline Lasserre-Arondel, chef marché phytothérapie et d’ajouter « Jusqu’à présent, le recours aux extraits de plantes était relativement empirique. Nous avons sur le marché viticole, des utilisateurs pionniers déjà convaincus, mais il nous faut acquérir des références scientifiques solides pour confirmer les usages et développer les solutions voire les transférer aux autres cultures ».

Intervenants De Sangosse
De gauche à droite, Pierre Olçomendy, chef marché anti-limaces, Aurélie Morin, directrice activité biocontrôle, Emeline Lasserre-Arondel, chef marché phytothérapie, Johanna Sigel, chef marché VAM (vigne, arboriculture, maraîchage), Marie Aubele, chef marché grandes cultures, Jean-Marc Saurel, directeur activités adjuvants et Christophe Maquin, directeur marketing. (© Hélène Sauvage)

Pour De Sangosse, l’objectif est de pouvoir combiner les approches afin d’appréhender la protection des plantes dans leur globalité. Atteindre 15 à 20 % des surfaces en biocontrôle, chez De Sangosse on y croit ! « Dans un environnement qui change, le plus grand risque est de rester immobile. Innover ce n’est pas avoir une nouvelle idée mais arrêter d’avoir une vieille idée », conclut Aurélie Morin en citant Edwin Herbert Land, un scientifique américain du XXe siècle.

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