L'Algérie revient aux achats alors que la demande internationale est pratiquement tarie, et que seuls les aléas climatiques pèsent sur les cours, entre l'excès de pluie cette semaine et à venir aux Etats-Unis et l'éventualité d'une poussée d'El Niño, note Edward de Saint-Denis, chez Plantureux et Associés.
Ce rebond à la marge sur Euronext est plus sage cependant que lors des flambées de la semaine dernière, alimentées par les achats très rapides des fonds spéculatifs sur le marché de Chicago : des achats « pas toujours en accord avec les fondamentaux » du marché, relève Renaud de Kerpoisson, pdg de groupe Offre et demande agricole (Oda), dans sa note hebdomadaire.
Les fonds détiennent actuellement un niveau record de lots de blé, indique-t-il en citant « le volume record de 20,5 millions de tonnes, ce qui représente 36 % de la production américaine de blé (d'hiver) en 2015 ». Et laisse présager « une forte volatilité dans les prochaines semaines », prédit-il.
En maïs, les cours bougent à peine, même si le rebond de la production hebdomadaire d'éthanol (+ 5 %) aux Etats-Unis leur permet de se maintenir. Agritel évoque aussi l'achat par la Corée du sud de 55.000 tonnes de maïs.
A 13h (11h Gmt) sur Euronext, la tonne de blé s'appréciait de 75 centimes à 181,25 euros pour l'échéance la plus proche (septembre) et de 50 centimes pour celle de décembre, à 182,25 euros. Près de 10.000 lots avaient été échangés.
Le maïs quant à lui hésite à plus ou moins 25 centimes : à 13h, la tonne s'échange à 153,25 euros pour l'échéance de juin et 161 pour celle d'août. A peine 600 lots ont été échangés.
En France, de gré à gré, le marché pratiquement tari fonctionne au ralenti, sans mouvement particulier.