La société familiale, détenue depuis cinq générations par la même famille, a investi 5 millions d'euros dans un complexe de serres SSD (Single Seed Descent, sélection par filiation monograine) pour permettre aux sélectionneurs de mettre sur le marché un plus grand nombre de variétés et beaucoup plus rapidement qu'avant.
L'ensemble doit permettre de proposer de nouvelles semences à base de croisements génétiques en huit ans au lieu de dix actuellement, a indiqué Philippe Lonnet, son directeur de la recherche.
Il doit aussi permettre de produire beaucoup plus de graines et donc de matériel destiné à la sélection dans les champs, a-t-il ajouté.
Florimond Desprez est loin d'être en avance sur cette technologie utilisée depuis déjà vingt ans par certains de ses concurrents, mais il estime que ses choix high tech d'équipement pour ses nouvelles serres lui donneront un avantage compétitif.
« Nous avons investi dans un complexe permettant de gagner une génération de plus par an, c'est-à-dire de réaliser trois cycles en 14 mois » a ajouté M. Lonnet.
La société prévoit aussi d'associer une part de sélection génomique du blé, pour avoir la capacité de prédiction du comportement d'une plante aux champs sans avoir à la cultiver. Méthode déjà largement utilisée pour la reproduction des bovins notamment.
La société a réalisé un chiffre d'affaires de 230 millions d'euros en 2015, dont 15 % est dédié à la recherche. Elle emploie 938 salariés.