La monnaie unique européenne remontait lundi face au dollar en dépit de déclarations en fin de semaine de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, qui a estimé que les arguments en faveur d'une hausse des taux s'étaient renforcés.
Un euro renforcé face au dollar rend les céréales européennes moins compétitives sur le marché mondial, donc moins demandées, d'où le recul des prix.
L'Egypte, marché crucial pour les pays exportateurs de blé, a décidé pendant le week-end de durcir de nouveau ses critères sanitaires d'achat de blé, en imposant un taux d'ergot - une maladie du blé - de 0 % pour les chargements qui lui parviennent.
Début 2016, une décision similaire avait déjà semé le trouble sur le marché, plusieurs cargos étrangers, dont un français, ayant été refusés pour dépassement du taux autorisé.
« Dans ce contexte, les chargeurs devraient se montrer très prudents », estime le cabinet d'analyses Agritel.
La perspective de moindres débouchés vers l'Egypte peut expliquer la baisse des cours, car les opérateurs anticipent une offre de blé plus importante.
Sur Euronext vers 12H00 (11H00 GMT), la tonne de blé perdait trois euros sur l'échéance de septembre à 155,50 euros et 1,75 euro sur celle de décembre à 162,25 euros. 9 000 lots environ avaient été échangés.
Le maïs perdait 1,50 euro sur l'échéance de novembre à 162,75 euros et la même somme sur celle de janvier à 164 euros. Quelque 230 lots avaient changé de main.