S ur le joli plateau de Valensole, Denis Vernet a implanté cette campagne une parcelle de lentilles corail (80 kg/ha) et blé tendre (85 kg/ha) associés, en semis direct le 24 février 2020 après un couvert de moutarde. Pour l'agriculteur, cette association de cultures légumineuse/céréale offre plusieurs bénéfices. Parmi eux, il observe notamment une « complémentarité des deux espèces dans l'espace et en termes de développement ».
« Aucun désherbage cette année »
Au démarrage, la lentille couvre très peu le sol et se développe lentement, par rapport à la céréale. Le blé va donc prendre la place, puis la lentille se développe ensuite. On optimise alors l'espace et cela permet de laisser le moins de place disponible aux adventices ». Sur cette parcelle, Denis Vernet n'a pas eu besoin de réaliser un désherbage cette année depuis le semis.
??Récolte de nos lentilles corail et blé tendre associés ?? avec une machine super bien réglée par @serge_vernet ??
— Denis Vernet (@VernetDenis) July 22, 2020
Semis du 24 février : 80 kg/ha lentilles + 85 kg/ha blé tendre
Semis direct après couvert de moutarde CIPAN destruction glyphosate 2 l/ha depuis 0 désherbage!!!!! pic.twitter.com/kohq9iEncS
L'agriculteur a aussi fait l'impasse sur la fertilisation azotée, « ayant des niveaux de fertilisation assez réguliers d'habitude ». Les deux cultures associées ont une « complémentarité au niveau de la nutrition végétale ». Étant donné la concurrence avec le blé pour capter la lumière, « la lentille va également se tenir plus haute qu'en culture pure ». Elle est donc plus facile à récolter à la moisson, « les gousses sont moins proches du sol ». « Le blé a un effet tuteur pour la légumineuse. »
Une « expérience à renouveler »
Point à noter concernant le tri des deux cultures à la récolte : l'agriculteur souligne que sa coopérative, Groupe Provence Services (GPS), est très bien équipée. « Un premier tri est réalisé de manière assez classique avec des trieurs alvéolaires..., afin de séparer blé et lentilles, explique Denis Vernet. Et ensuite, la coopérative utilise un trieur optique, qui va scanner chaque grain et ainsi éliminer grains cassés, cailloux, impuretés, etc. Ce qui permet d'avoir des lots de lentilles propres et prêts à consommer ». Les lentilles sont ensuite commercialisées en direct, sous la marque "Fermiers de Provence" (portée par GPS).
Les résultats de rendements seront connus prochainement, mais pour l'agriculteur, c'est déjà « une superbe expérience », qu'il pense renouveler l'année prochaine.
Retrouvez le témoignage vidéo complet de Denis Vernet :
Part1 : Pourquoi mettre en place des cultures associés céréales/légumineuses? Voici la réponse ?? merci à notre coopérative @gpsmanosque de nous permettre d'avancer sur des pratiques agro-écologiques aussi intéressantes que satisfaisantes ?? #ComPositive #cooperationagricole pic.twitter.com/nWypz39hKW
— Denis Vernet (@VernetDenis) July 22, 2020