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Quel développement des couverts permanents en reprise à montaison du blé ?

« Avec un fort potentiel de croissance pendant l’interculture et une présence sur une longue période, le couvert permanent est susceptible d’avoir un plus fort impact qu’une culture intermédiaire (structure du sol, fixation d’azote et de carbone, concurrence vis-à-vis des adventices…), sous réserve de gérer la compétition du couvert sur la culture pour la lumière, l’eau et l’azote », indique Arvalis. D'un point de vue économique, les conséquences peuvent être variées selon les situations. « Si le couvert permanent est maîtrisé et permet un gain de rendement pour la culture principale, tout en réussissant à maintenir des charges faibles pour la conduite de la plante de service, il est possible d'atteindre un gain de marge nette de l'ordre de 50 à 100 €/ha et par an sur la rotation », estime l'institut technique.

Val'Épi, service d'expérimentation agronomique de quatre coopératives agricoles du grand bassin parisien (Sévépi, Terres Bocage Gâtinais, Ucac et Valfrance), teste différentes espèces de couverts permanents au sein d'un essai pluriannuel, afin d'accompagner les agriculteurs sur le sujet. Au 28 mars 2023, les équipes nous présentent un premier bilan du développement foliaire des légumineuses en reprise début montaison du blé, soit 19 mois après leur implantation réalisée avec le colza.

Concernant les espèces à enracinement superficiel : 

- Le trèfle violet (variété Sangria) montre « une couverture du sol et un développement plutôt modérés, mais il reste bien présent ».

- À l'inverse, le trèfle blanc nain (variété Aberace) a « une couverture du sol et un développement très élevés ». Les équipes comparent aussi différents types de trèfle blanc : géant, intermédiaire, nain et micro-nain. Dans l'essai, la taille de l'espèce semble «  influencer son développement : plus le trèfle est grand, plus il concurrence la culture ».

Pour les espèces à enracinement profond

- Le lotier (variété Leo) dispose « d'un développement faible par rapport aux autres, ce qui limite la concurrence de la culture en place » ; 

- Le sainfoin (variété Perly) est « peu présent en termes de répartition. En revanche, la biomasse par pied est importante » ; 

- La luzerne (variété Camporeggio) montre une « couverture du sol moins importante (port dressé), mais la croissance des plantes a déjà bien démarré. Elles doivent être régulées pour limiter la concurrence ». « La note de dormance hivernale (élevée, moyenne, faible) paraît avoir peu d'impact ici. »

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