Les dégâts ont été constatés samedi matin, et aucune interpellation n'a pour l'instant eu lieu, a-t-on appris de même source. La parcelle de maïs transgénique, d'une superficie de 5.000 m2, dont les essais portaient sur la tolérance à la sécheresse pour une partie, et sur la précocité de floraison pour une autre, a été "détruite à 95%", selon une porte-parole de Biogemma. Les enquêteurs, qui penchent pour un arrachage fait à la main, ont relevé la trace de quatre ou cinq personnes dans le champ. Une autre parcelle, de maïs conventionnel cette fois-ci, a elle aussi presque entièrement détruite à Antoingt (Puy-de-Dôme), également dans la nuit de vendredi à samedi. Selon Biogemma, une société de biotechnologies végétales filiale de Limagrain, premier semencier européen, il s'agirait d'une parcelle mesurant 1 hectare.
De source judiciaire, on estime plutôt l'étendue de la parcelle à 3.500 m2. Les traces de deux personnes ont été relevées dans ce champ. Une conférence de presse de Biogemma aura lieu lundi dans la journée à Clermont-Ferrand afin de revenir sur ces destructions, "inacceptables", a annoncé à l'AFP la porte-parole de la société. La police scientifique de Clermont-Ferrand a été dépêchée sur place afin de procéder à une expertise. L'enquête a été confiée aux brigades de gendarmerie de Pont-du-Château et Saint-Germain-Lembron.