Manifestations ce week-end dans toute la France

La journée de dimanche a été endeuillée après l'annonce du suicide d'un éleveur-agriculteur du Lot qui avait semé du maïs transgénique. Agé de 46 ans, marié et père de quatre enfants, le paysan s'est pendu à un arbre dans son champ de Girac, près de Bretenoux, où des manifestants anti-OGM avaient prévu d'organiser dimanche un pique-nique anti-OGM, a indiqué une source judiciaire. Un plan de maïs et un tract appelant à la manifestation près de son exploitation ont été retrouvés au pied de l'arbre. La préfète du Lot, Marcelle Pierrot, s'est rendue sur l'exploitation afin de rencontrer la famille. Elle s'est également entretenue avec des militants anti-OGM qui ont annulé le pique-nique prévu en apprenant le décès de l'exploitant.

A Murviel-les-Béziers (Hérault), près de 200 personnes venues en famille, et parmi elles José Bové, ont participé à une manifestation du Collectif des faucheurs volontaires et de la Confédération paysanne, durant laquelle des pieds de maïs transgénique ont été arrachés dans un champ, sous l'oeil d'une vingtaine de gendarmes qui ne sont pas intervenus. "Tant qu'il n'y aura pas de moratoire sur les cultures OGM, nous poursuivrons ce genre d'actions", a déclaré à l'AFP José Bové. Il a souligné que des voisins de la France comme l'Allemagne avaient, eux, adopté un moratoire. "Bien sûr c'est une action illégale mais nous assumons nos actes", a-t-il poursuivi.

L'ex-leader de la Confédération paysanne, candidat à la présidentielle 2007, a été condamné à quatre mois de prison ferme en novembre 2005 par la cour d'appel de Toulouse pour un arrachage de maïs transgénique en Haute-Garonne. Cette condamnation ayant été confirmée le 7 février dernier par la Cour de cassation, José Bové attend une convocation du juge d'application des peines. Dans le Loiret, à Ouzouer-sous-Bellegarde, une trentaine de militants du Centre et d'Ile-de-France ont capturé des abeilles "porteuses de pollen OGM" et les ont "jugés" pour "disséminations volontaires commises en réunion", à défaut de pouvoir entrer sur une parcelle de cultures OGM protégée par une quarantaine de gendarmes accompagnés de maîtres-chiens.

A Marçay, au sud de Chinon (Indre-et-Loire), une centaine de militants rassemblés pour un pique-nique ont tenté de convaincre un agriculteur de "détruire" la parcelle OGM qu'il cultive pour nourrir ses animaux. La veille, plusieurs centaines de militants anti-OGM représentant divers collectifs avaient déjà manifesté dans différentes régions de France. A Bordeaux, près de 200 militants anti-OGM d'Aquitaine et de Bretagne avaient défilé après le fauchage d'une centaine de pieds de maïs transgénique dans un champ à Paillet (Gironde).

Quelque 200 personnes, rassemblées à Avignon, avaient dénoncé la culture annoncée par les autorités d'une parcelle de 1.000 m2 de maïs transgénique dans le canton d'Orange (Vaucluse). En Maine-et-Loire, une centaine de militants avaient arraché des pieds de maïs transgénique dans une parcelle à Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance. Une nouvelle journée d'action nationale est prévue les 25 et 26 août, sans doute en Midi-Pyrénées. Les cultures de maïs OGM représentent plus de 20.000 ha en France, dont 19.000 dans le Sud-Ouest et 15.000 pour la seule région Midi-Pyrénées.

Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole