Les professionnels "ne peuvent plus tolérer que chaque été depuis une dizaine d'années, les expérimentations en biotechnologies végétales soient systématiquement la cible d'actes de vandalisme", ont-ils lancé dans un communiqué commun. "Détruire les essais, c'est détruire la recherche sur les biotechnologies végétales en France", a expliqué dans le communiqué, Philippe Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes. "Depuis les saccages systématiques de parcelles de plantes biotechnologiques", on assiste "au départ vers l'étranger de nos plus grands chercheurs du domaine", a-t-il relevé. "C'est catastrophique. Le retard que nous sommes en train d'accumuler dans ce domaine devient irrattrapable", a-t-il averti. Les professionnels exhortent le gouvernement à "condamner fermement les auteurs de cet acte de vandalisme mais aussi à poursuivre tous ceux qui incitent de manière totalement irresponsable aux destructions de parcelles".
Samedi dernier, alors qu'il participait à la célébration du 20e anniversaire de la Confédération paysanne, dont il a été longtemps le porte-parole, le leader altermondialiste José Bové avait appelé de nouveau les militants anti-OGM "à détruire les parcelles d'essais et à détruire toutes les parcelles de semences qui ont été mises en place par des multinationales". De son côté, le groupe Monsanto France a annoncé mardi qu'il avait déposé plainte contre les auteurs présumés de la destruction de la parcelle de maïs transgénique à Poinville.
Les signataires du communiqué sont l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes), le GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), l'Oleosem (Association de l'industrie des semences de plantes oléagineuses) et la Seproma (Chambre syndicale des entreprises françaises de semences de maïs).