À l’occasion des cinquièmes rencontres scientifiques du Fonds de soutien à l’Obtention Végétale en céréales à paille (FSOV), les résultats des programmes retenus en 2012 ont été présentés en détails. Un point sur l’avancée du programme Breedwheat a également été réalisé. Enfin, ont été présentés les quinze nouveaux programmes de recherche, retenus à l’issu de l’appel à projets de 2016. La volonté de s’ouvrir à toutes les espèces de céréales à paille s’est traduite concrètement puisque des études sur le blé tendre, le blé dur, l’orge, le triticale et le riz seront menées. Les résultats de ces programmes sont attendus pour 2019.
Au cœur de cette rencontre, une table-ronde intitulée : « Quel apport de la sélection en agriculture biologique pour l’agriculture conventionnelle ? » Laurence Fontaine, directrice technique de l'Itab, a ainsi rappelé « qu’il y a de vrais points de rencontre entre le conventionnel et le bio au niveau de la sélection mais aussi au niveau de la recherche ». Rolland Bernard, chercheur à l’Inra, ajoute que « des allers-retours entre la sélection conventionnelle et le bio existent et que cette aptitude à la convergence sera utile à toutes nos agricultures ». Concernant les problématiques liées au passage de l’agriculture conventionnelle vers le bio, Philippe Collin, agriculteur bio et membre du réseau Farre a toutefois mentionné qu’il lui « manque, à l’heure actuelle, de la complémentarité au niveau des adventices ». Pour Philippe Lemaire, directeur de Lemaire-Deffontaines, la progression en agriculture biologique est passée par « une vraie réflexion pour faire avancer le protocole d’inscription au CTPS. Cette année, deux variétés dans le protocole bio vont être déposées car notre rôle est aussi de mettre au point des variétés pour l’agriculture biologique ! »