Le Mexique recherche actuellement des partenariats à l’international pour importer du maïs non-OGM, en vue de l’application imminente d’un décret publié 2020 : à partir de 2024, il sera interdit d’utiliser du maïs OGM pour l’alimentation humaine et l’alimentation animale.
Un défi pour ce pays qui importe depuis dix ans de plus en plus de maïs jaune OGM des États-Unis pour répondre aux besoins de l’alimentation animale.
Victor Suarez, vice-ministre de l’agriculture, voudrait que le Mexique réduise de 8 Mt ces importations US. Il mise pour cela sur la hausse de la production nationale de maïs jaune non OGM, encouragée ces dernières campagnes grâce à des incitations diverses : engrais gratuits, extensions des systèmes d'irrigation, etc.
D’après le Conseil international du grain, le pays devrait produire 28,3 Mt de maïs en 2022/23, contre 26,8 Mt en 2021/22 et 27,4 Mt en 2020/21.
Ça ne suffira pas pour répondre à la demande intérieure, aussi le gouvernement envisage des accords directs avec des agriculteurs qui produisent du maïs non-OGM au Brésil, en Argentine et aux États-Unis, et qui pourraient le vendre au Mexique.
La nouvelle a fait réagir certains groupements agricoles US, qui ont publiquement appelé Washington à contester le décret mexicain sur les imports de maïs non-OGM au motif qu’il dérogerait à l’accord de libre-échange nord-américain USMCA et pourrait faire perdre des milliers de dollars aux deux pays.
L’agence Reuters rapporte aussi que Maizall, alliance internationale de maïsiculteurs argentins, brésiliens et étasuniens représentant 80 % des exports mondiaux de maïs, a déclaré qu'elle ne modifierait pas ses méthodes de production pour s'adapter au Mexique.