Pour la campagne de commercialisation 2022/23, la production mondiale d’orge devrait grimper de 5 %, estime le Conseil international des céréales. En prenant en compte les mises à jour des estimations de récolte dans l’hémisphère sud, elle atteindrait de fait 152,2 Mt, contre 146 Mt en 2021/22 et 149 Mt en moyenne quinquennale. « Les gains de rendement font plus que compenser la baisse des surfaces », indique Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer.
Il souligne des résultats « mitigés chez les principaux producteurs » mais incluant « de solides rebonds en Turquie, en Amérique du nord et en Russie ». Au Canada, la hausse de production est notamment attendue en hausse de 44 % par rapport à 2021/22, à 10 Mt.
Les récoltes d’orge ont en revanche été réduites au Maroc et en Ukraine et elles sont attendues en chute de 19 % en Argentine (à 4,3 Mt) et de 4 % en Australie (à 13,4 Mt).
Proches de la moyenne quinquennale, les stocks de fin de campagne devraient progresser de 2 Mt et 7,6 % par rapport à 2021/22, à 26,1 Mt « dont 15,2 Mt chez les principaux exportateurs ».
En matière d’échanges, le CIC prévoit que le commerce mondial tombe entre juillet 2022 et juin 2023 à son plus bas niveau en trois campagnes, à 29,8 Mt (contre 32,2 Mt en 2021/22). Ceci s’explique par une réduction des achats chinois (- 5 %, à 9,2 Mt) et turcs (- 72 %, à 0,9 Mt), en particulier en provenance d’Ukraine.
Celle-ci n’exporterait en 2022/23 que 2,3 Mt d’orge, contre 5,8 Mt en 2021/22. Les exports d’orge russe passeraient pour leur part de 3,7 Mt à 5 Mt d’une campagne à l’autre.