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Entre 55 et 60 Mt de céréales russes exportées en 2022/23, selon Poutine

Presque un an après avoir envahi l'Ukraine et alors que les combats s'intensifient, la Russie annonce entrer dans un "nouveau cycle de croissance" et se félicite de son potentiel d'exports céréaliers record. (<a href="https://stock.adobe.com/fr/contributor/205805842/angelov?load_type=author&prev_url=detail" target="_blank">©Angelov</a>, AdobeStock)
Presque un an après avoir envahi l'Ukraine et alors que les combats s'intensifient, la Russie annonce entrer dans un "nouveau cycle de croissance" et se félicite de son potentiel d'exports céréaliers record. (©Angelov, AdobeStock)

Dans son discours annuel prononcé le 21 février face au Parlement russe, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie devrait augmenter ses exports de céréales d’ici à fin juin, avançant le chiffre de 55 à 60 Mt sur l’ensemble de la campagne de commercialisation.  

Il s’est félicité de ce potentiel d’export, quand « il n’y a pas si longtemps nous récoltions 60 Mt par an », et souligné la récolte record de 2022 : « plus de 150 Mt de céréales, dont plus de 100 Mt de blé ». Le service russes des statistiques évoquent de fait une récolte totale de 153,8 Mt, dont 104,4 Mr de blé, dépassant les projections officielles antérieures. 

C’est plus que ce qu’estiment l’USDA et le Conseil international des céréales. Le premier évoquait en janvier une production de blé russe de 91 Mt, précisant « exclure la production estimée de la Crimée, de tous les oblasts ukrainiens en conflit et toute production détournée des zones de conflit ». Le cabinet UkrAgroConsult a pour sa part remonté son estimation à 99,4 Mt, contre 92,2 Mt en décembre.  

Vladimir Poutine a consacré l’essentiel de son discours à la guerre en Ukraine, déclenchée le 24 février 2022. Il a accusé les pays occidentaux et l’Otan d’être à l’origine du conflit dans l’objectif « d’en finir avec la Russie », assuré que cette dernière poursuivra son offensive « pour éliminer les menaces venues d’un régime néonazi existant en Ukraine depuis le coup d’État de 2014 », et annoncé suspendre sa participation à l’accord New Start sur le désarmement nucléaire, signé en 2010. 

Évoquant les sanctions occidentales destinées à affaiblir son économie, il a aussi affirmé que le pays entrait dans un « nouveau cycle de croissance », avec une réduction limitée du PIB, un chômage en retrait et des perspectives sur « de nouveaux marchés prometteurs ».     

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