L’agence brésilienne de biosécurité CTNbio vient d’approuver le blé transgénique HB4 pour la culture, la production et la commercialisation. Le Brésil est le second pays après l’Argentine, en 2022, à autoriser la culture commerciale de cette variété de blé OGM qui intègre un gène permettant une meilleure tolérance du stress hydrique.
Ceci dans un contexte de craintes sur l’approvisionnement amplifiées par la guerre en Ukraine, et de difficultés climatiques croissantes pour l’agriculture sud-américaine. Les agriculteurs des deux pays plantent ensemble 90 % de la superficie de blé d'Amérique du Sud.
La demande d’approbation provient de la société Tropical Melhoramento e Genetica, partenaire brésilien du groupe Bioceres, spécialisé dans les biotechnologies.
Ce dernier tweetait il y a quelques jours que « le gène HB4 est essentiel dans l'adaptation de nos systèmes agricoles à un climat plus extrême et a montré des augmentations de rendement de plus de 40 % dans des environnements à stress hydrique sévère, selon les résultats obtenus lors de la dernière récolte en Argentine ».
Es un orgullo anunciar que el Gobierno de ???? aprobó el Trigo HB4® para cultivo, producción y comercialización. Se trata del segundo país en autorizar la siembra de este tipo de granos, después de ????. Juntos, ambos países plantan el 90% de la superficie de trigo de América del Sur pic.twitter.com/Gh93Z3iOmf
— Grupo Bioceres (@grupobioceres) March 3, 2023
La nouvelle a notamment fait réagir Abimapi, l’association brésilienne des fabricants de biscuits, pâtes, pain et gâteaux. « La libéralisation pour la culture commerciale de blé OGM peut permettre l'expansion de la superficie plantée en céréales (…), a-t-elle noté. Le Brésil peut augmenter son volume de production dans deux à quatre ans, être autosuffisant en production céréalière et augmenter ses exportations ».
Huit pays autorisent actuellement la consommation de blé HB4 pour l’alimentation humaine et animale : le Brésil, l’Argentine, les États-Unis, la Colombie, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Nigéria et l’Afrique du sud. L’Indonésie l’autorise pour l’alimentation animale uniquement.