« La perte globale est très difficile à estimer, car la situation est très disparate d'un secteur à l'autre, on a des parcelles touchées entre 0 % et 100 % », a précisé à l'AFP le président du CIVJ, Jean-Charles Tissot.
La récolte 2017 « sera largement affectée » par cette vague de gel, « on pourrait approcher les 40-50 % de dégât, mais ça reste une estimation », avance-t-il avec prudence.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les températures enregistrées dans le vignoble du Jura se situaient entre - 3 et - 6 degrés, puis entre - 2 et - 5 degrés dans la nuit de mercredi à jeudi. Elles devraient remonter le week-end prochain, selon Météo-France.
« Ce matin (jeudi), certains viticulteurs ne voulaient même plus aller à la vigne pour constater la misère, ce n'est pas facile à vivre », confie Jean-Charles Tissot.
Ce nouveau « coup dur » pour la filière viticole jurassienne intervient alors que « nos stocks sont historiquement bas », parce que « les récoltes ont été particulièrement difficiles quantitativement en 2012, 2013, 2014 et 2015 », souligne le président du comité interprofessionnel.
« Les stocks de vin ont rarement été aussi bas dans le Jura : qualitativement, on a eu de belles années, mais pas quantitativement et nos ventes sont dynamiques, donc les stocks baissent », détaille-t-il.
Le petit vignoble du Jura, réputé pour son vin jaune, un cépage savagnin vieilli plus de six ans en fût de chêne, a une production moyenne de 80.000 hectolitres par an.