Tracteur rose, calendrier du Perche rose, films d’enrubannage, les actions en faveur de la sensibilisation, la prévention ou du financement de la recherche se multiplient chaque année dans le monde agricole pour soutenir Octobre rose, la campagne de lutte contre le cancer du sein. Et les actions ne sont pas limitées à la France ou cette opération existe depuis 25 ans. Le phénomène est mondial.
Le cancer du sein peut en effet toucher jusqu’à une femme sur huit. Dans 80 % des cas ce cancer est détecté chez des femmes de plus de 50 ans. Il représente plus de 12 000 morts par an en France. Heureusement c’est l’un des cancers qui se traite le mieux avec plus de 87 % de taux de survie à 5 ans selon l’Institut de veille sanitaire.
Pourtant des médecins réunis dans un collectif baptisé Cancer rose dénoncent une action de communication ne permettant pas d’informer les femmes de manière cohérente sur le dépistage et les fausses alertes qu’il induit. Le collectif précise même que les gains engendrés pour le dépistage sont plus faibles que ses bénéfices pour les femmes de moins de 50 ans. Ce collectif parle alors de Pinkwashing par allusion au Greenwashing en matière d’environnement.
L’opération Octobre rose a toutefois le mérite de mettre en lumière cette maladie et de communiquer sur ce sujet délicat pour que les personnes atteintes se sentent moins isolées pendant quelque temps. De plus, le dépistage n’est pas le seul concerné par la campagne Octobre rose. Il y a aussi la sensibilisation, le soutien et le financement de la recherche qui sont impactés par cet événement.