L'eurodéputé E. Andrieu demande à l’Europe d’annuler la dérogation française

En l'absence de néonicotinoïdes en enrobage de semences, les betteraviers français n'ont pas pu, cette année, lutter contre la jaunisse. (©CGB)
En l'absence de néonicotinoïdes en enrobage de semences, les betteraviers français n'ont pas pu, cette année, lutter contre la jaunisse. (©CGB)

 

« L’Europe pourrait faire annuler la décision française sur les néonicotinoïdes », affirme le député européen Eric Andrieu (Socialiste), qui a déposé auprès de la Commission européenne une demande de procédure d’annulation de la dérogation française.

La France, qui a interdit en 2018 l’usage des néonicotinoïdes (NNI), a en effet annoncé début août sa décision de les réintroduire pour certains usages, essentiellement pour permettre aux betteraviers de lutter contre les pucerons porteurs de la jaunisse et qui pourraient causer cette année des pertes de production jamais connues. Devant l’absence, aujourd’hui, d’alternatives aux NNI en enrobage de semences, c’est toute la filière sucrière française qui se trouvait menacée.

« Cette décision de dérogation doit être suspendue par les autorités européennes en vertu de l'article 53 du règlement européen sur les produits phytopharmaceutiques qui permet à la Commission de suspendre ou d'annuler une dérogation nationale abusive quant à l'utilisation de produits chimiques », indique de son côté Eric Andrieu qui estime que cette décision va à l’encontre des engagements nationaux et européens en matière de protection de la biodiversité et de l’environnement.

Une dérogation également amère pour la ministre de l’Ecologie

Annoncée par le gouvernement, la dérogation reste difficile à accepter par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui avait été aux manettes de cette interdiction en tant que secrétaire d’État à la biodiversité, lors du précédent quinquennat. En déplacement dans le Loiret, le 25 août, la ministre a déclaré que la ré-autorisation des NNI pour la betterave était « un choix que je regrette énormément et qui me met en colère », a-t-elle admis, regrettant que la mise en œuvre de la loi n’ait pas été suffisamment anticipée pour la betterave.

La ministre entend donc accélérer le développement d’alternatives, pour les néonicotinoïdes mais également pour le glyphosate. « Cela demande un accompagnement », a-t-elle insisté, précisant que le plan de relance pourrait le financer.

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