Les craintes prennent de plus en plus d’ampleur en Europe de l’Ouest, notamment en France et au Royaume-Uni, où un déficit hydrique important persiste depuis l’arrivée du printemps. L’Allemagne souffre également d’un manque de précipitations et pourrait voir ses potentiels de production rapidement être ajustés à la baisse. Des pluies devraient certes venir balayer la France cette semaine, mais ces apports risquent d’être encore insuffisants pour pleinement relancer les potentiels.
Le bassin mer Noire a en revanche pu profiter ces derniers jours d’une remontée des températures et de bonnes averses. Les blés d’hiver qui ont résisté aux dégâts de gel récents et les semis de printemps se développent ainsi dans des conditions quasi-idéales actuellement. La situation hydrique dans l’Oural et la Sibérie est en revanche sous surveillance.
Les blés US sous stress hydrique
La Corn Belt connaît de son côté un climat plutôt favorable. Un déficit commence certes à se creuser dans l’Iowa et l’Indiana mais de bonnes pluies sont attendues cette semaine. Les blés d’hiver du Midwest américain ont également reçu des précipitations favorables ces derniers jours. Un climat sec et froid touche en revanche encore les zones de production de blé de printemps et peu d’améliorations apparaissent pour le moment sur les cartes météos.
En Amérique du Sud, la tendance est à l’amélioration. Des pluies argentines ont notamment amélioré les potentiels des maïs et des sojas au développement le plus tardif. Les précipitations s’annoncent en outre plus mesurées ces prochains jours, ce qui devrait permettre une accélération des chantiers de récolte. Dans le Mato Grosso où la seconde récolte de maïs brésilienne est actuellement en développement, des averses ont également fait du bien aux cultures. Dans le Paraná toutefois, la situation reste critique, et les cartes météos sur les sept prochains jours sont avares en matière de précipitations.
