« La Chine est un objectif stratégique » a expliqué Fernando Sampaio, directeur général de l'association brésilienne des industries exportatrices de viande (Abiec) au Sial, "Mondial de l'alimentation" qui se tient jusqu'à jeudi à Villepinte, au nord de Paris.
Les exportations de viande brésilienne ont flambé de 288 % en 10 ans et le chiffre d'affaires du secteur a encore connu une croissance à deux chiffres en 2013 (+ 13,9 %), à 6,6 milliards de dollars.
Arturo Llavallol, de l'Institut argentin de la promotion de la viande bovine, reconnaît que la consommation de viande baisse en Europe. Mais elle est compensée pour lui par l'apparition de nouveaux marchés, notamment par la Russie depuis qu'elle a décrété début août un embargo sur l'agroalimentaire occidental.
« Les protéines animales sont fondamentales pour l'homme et à mesure qu'augmente le niveau économique, il consomme plus de viande. Ça commence par le poulet, ensuite le porc et ça finit par le bœuf », explique le fonctionnaire argentin.
Même tonalité pour le 3e puissance de la viande du continent : l'Uruguay. Mais lui veut jouer sur le haut de gamme, avec une viande « fiable, saine et dont on peut assurer la traçabilité » et qui, dans un contexte de baisse de consommation pour raison environnementale, « va devenir le caviar de demain », explique Fernando Pérez Abella, vice-président de l'Institut uruguayen des viandes (Inac).
L'Uruguay a produit 540.000 tonnes de viandes bovines en 2013 dont 70 % ont été exportées, principalement vers l'Union européenne, la Chine et l'Amérique du Nord.