Moisson de blé 2024 : des impacts sur les exploitations et sur les exports

Récolte du blé remorque et moissonneuse
La récolte 2024 de blé tendre française atteint 26,3 Mt, contre une moyenne quinquennale de 35 Mt. (©Adrien Montefusco, banque d'images FranceAgriTwittos.com)

Avec une production en recul de 25 % par rapport à 2023, cette moisson catastrophique de blé tendre en France devrait laisser des traces. Thierry Pouch, responsable des études économiques et prospectives à Chambres d’agriculture France, aborde ces répercussions dans un épisode de podcast. 

Du côté des marchés, cette faible récolte va logiquement poser des questions en termes de disponibilités. Il n’y aura « pas trop de problèmes pour faire de la farine et du pain » sur le marché français au cours de la campagne 2024/25, mais on devrait assister à « une contraction du surplus exportable » vers nos principaux clients.

Les exportations françaises de blé tendre vers les pays tiers, comme l’Algérie, risquent ainsi de baisser de 26 % sur cette campagne.

Une situation qui pose problème, car la France, moins présente sur les marchés mondiaux, va les « laisser ouverts à des concurrents comme la Russie, les États-Unis et l’Argentine », forts de récoltes abondantes, donnant lieu à « une concurrence extrêmement vive sur le marché international pour capter la demande », « très soutenue ».

Des trésoreries endommagées

L’expert souligne aussi la question de l’accompagnement des céréaliers dans cette phase compliquée, qui « a endommagé et endommagera leurs trésoreries ».

Il revient sur les mesures de soutien mises en place à ce jour par les pouvoirs publics : activation du dispositif de gestion des risques climatiques, indemnité de solidarité nationale, dispositifs assurantiels, versements anticipés des aides Pac à hauteur de 70 % d’ici à octobre, dégrèvement de la TFNB, report de certaines cotisations.

Autre conséquence majeure : face à ces difficultés économiques, certains agriculteurs risquent de quitter la profession, ou de réorienter leurs assolements sur la prochaine campagne, alerte Thierry Pouch.

Un point « important dans un contexte de souveraineté alimentaire, et surtout de préoccupations quant au renouvellement des actifs agricoles pour les prochaines années ».

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