Vers une reprise en demi-teinte des exportations de blé tendre français sur 2025/26

Vraquier navigant sur l'océan
FranceAgriMer s'attend pour le moment à ce que la France expédie 7,5 Mt de blé tendre vers les pays tiers sur 2025/26 (©Leonid, AdobeStock)

Lors d’un point presse organisé le 16 juillet, FranceAgriMer a livré son premier bilan prévisionnel du blé tendre pour la campagne de commercialisation 2025/26. Cela, en s’appuyant sur les prévisions de production publiées la veille par le Service de la statistique et de la prospective (SSP) et en insistant sur le caractère très provisoire de ces chiffres.

Pour l’instant donc, la hausse des surfaces et des rendements implique pour 2025/26 une hausse des disponibilités : en lien avec une production attendue à 32,6 Mt, « la première prévision de collecte est de 30,3 Mt, en hausse de 28 % par rapport à 2024/25 », note Habasse Diagouraga, chargé d’études économiques pour FranceAgriMer. Un volume proche de la moyenne des trois campagnes précédentes : 31,6 Mt.

Les volumes de blé tendre utilisés sur le marché intérieur (pour la panification, l’amidonnerie, la fabrication d’aliments du bétail…) sont attendus dans la continuité des campagnes précédentes, autour de 14 Mt.

Mais la donne devrait changer côté exportations, en particulier vers les pays tiers. Après une campagne 2024/25 difficile — seulement 3,5 Mt expédiés vers ces pays, selon les dernières estimations -, FranceAgriMer anticipe un rebond à 7,5 Mt. Une progression nette, mais un niveau bien inférieur aux 10,2 Mt des campagnes 2022/23 et 2023/24.

Absence de l’Algérie

Cette prévision en demi-teinte s’explique par l’absence de l’Algérie depuis plusieurs mois alors qu’elle a longtemps été le premier débouché du blé français à l’export, avec environ 2,4 Mt contractualisés en moyenne ces cinq dernières campagnes. « Ils viennent d’acheter 1 Mt de blé, mais c’est surtout du blé ukrainien », précise Habasse Diagouraga.

La demande de la Chine, importateur irrégulier, demeure par ailleurs incertaine : « on ne sait pas encore s’ils seront présents cette année », indique Julie Garet, cheffe de l’unité Grains et Sucre à FranceAgriMer. Pour l’heure, les débouchés prévus restent plutôt concentrés sur les destinations déjà présentes sur la campagne 2024/25 : Maroc, pays d’Afrique subsaharienne et du Proche-Orient.

Les exportations vers les pays de l’Union européenne sont de leur côté attendues « plutôt stables » par rapport à la campagne précédente et à la moyenne quinquennale.

« Le niveau des exportations dépendra fortement du contexte de marché de concurrence internationale, une fois bien sûr les utilisations intérieures servies », précise aussi FranceAgriMer.

Quoi qu’il en soit, ce contexte de bonnes disponibilités et d’exportations encore limitées mènerait à un stock de fin de campagne de 3,9 Mt, une lourdeur inédite depuis 2004/05… et qui contribue à l’ambiance baissière observée ces derniers temps sur le marché du blé.

« Les prix du blé repartaient à la baisse ce mercredi à la mi-séance sur Euronext, de nouveau pénalisés par le poids de la nouvelle récolte », relève ainsi Marius Garrigue, spécialiste des marchés, sur Terre-net.

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