« Bien qu'il ne soit pas encore possible d'établir un bilan précis des dégâts subis par les agriculteurs, il n'y (a) pas de doute sur la réalité de l'importance des dégâts matériels ainsi que des pertes de récoltes ou des pertes de fonds, dans les secteurs des grandes cultures, de l'élevage, de l'arboriculture et du maraîchage », a indiqué Stéphane Le Foll dans un communiqué.
Le ministre a demandé aux directions départementales des territoires de se mobiliser pour fournir une évaluation des dégâts le plus rapidement possible. Cette évaluation permettra d'activer le fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA) pour les pertes de récolte éligibles (arboriculture, maraîchage, prairies) et les pertes de fonds. Un point de situation sera notamment réalisé lors du comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) du 15 juin, afin d'établir un calendrier adapté permettant le versement rapide des premiers acomptes. La reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle permettra l'indemnisation des dommages causés aux bâtiments et matériels agricoles.
Le président de la FDSEA Seine et Marne, Arnaud Rousseau, qui a assisté à la réunion, a indiqué à l'AFP qu'il avait « fait des demandes de dérogation sur des réglementations européennes, pour pouvoir par exemple utiliser les jachères pour produire du fourrage, ou ne pas avoir de pénalités si on laisse les terres nues ». Pour les entreprises en extrême urgence comme les maraîchers qui ont tout perdu, il y a besoin de dérogations pour des mises au chômage technique extrêmement rapides, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président FDSEA Loiret Cédric Benoîst a rappelé que, pour les céréaliers qui ne peuvent pas bénéficier du FNGRA, il y a une forme d'assurance récolte mais avec une franchise de 25 % et elle n'est pas obligatoire. « Après trois ans de trésoreries déficitaires, je connais des gars qui la prenaient toujours et qui ne peuvent plus la prendre », a-t-il expliqué.