« Je fais un rêve : que les Etats généraux de l'alimentation permettent de combiner tous les points de vue », a dit Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat.
« Le contexte est favorable pour faire tomber les postures », estime le ministre.
« J'espère que d'ici septembre, concernant la répartition de la valeur (entre producteurs et intermédiaires, ndlr), le ministre (de l'Agriculture) aura pu, provisoirement, apaiser les choses, pour qu'après on puisse avoir une conversation prolongée », a-t-il dit.
« Il y a de la place pour une diversité de productions agricoles », a-t-il ajouté. « Il y a une demande sociétale d'alimentation de qualité, en bio notamment, qui n'est pas couverte par nos paysans (...) La France est le pays qui consomme le plus d'intrants, et les seuls qui gagnent bien leur vie dans ce domaine sont les fabricants de produits chimiques ».
« On peut diversifier les revenus » d'un agriculteur, dit-il encore : « quand il élève son bétail avec de la prairie, il séquestre du carbone. Les agriculteurs peuvent participer à la transition écologique, à la lutte contre le changement climatique... mais il faut qu'ils s'y retrouvent ».
Pour lui, « il y a un contexte nouveau qui devrait nous permettre de concilier les points de vue ».
« Quand on a fait le Grenelle de l'environnement (à partir de l'automne 2007), on était dans des postures : entre acteurs économiques, ONG... Au final ça a produit de l'intelligence. Et je suis certain que ces Etats généraux peuvent en produire. Donc j'attends beaucoup ».