Alors que le ministre s'avançait vers la scène du centre des congrès de Saint-Malo, une centaine d'agriculteurs et adhérents du syndicat se sont levés et ont brandi en silence des pancartes de papier sur lesquelles était écrit : "Des actes" ! », a constaté un journaliste de l'AFP.
« Monsieur le ministre, je me fais en effet le porte-voix de l'ensemble de nos régions de France métropolitaine et d'outre-mer. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a des attaques incessantes sur l'élevage, insupportables, nous avons aussi un sujet sur les EGA (les États généraux de l'agriculture), nous attendons des actes Monsieur le ministre », a déclaré le secrétaire général des JA, Pierrick Horel à la tribune.
« Nous avons besoin de planification écologique (...) aussi besoin d'une révision sur l'eau, des actes pour avoir de la visibilité sur nos territoires. La question de la prédation, le loup, le vautour, l'ours, qui nous rendent les situations invivables », a poursuivi le responsable syndical de Jeunes Agriculteurs.
Les sujets en chantier au ministère
Marc Fesneau, qui avait pris place aux côtés du président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) Arnaud Rousseau, a cherché à apporter des gages face aux sujets qui attendent la profession ces prochains mois, concernant la future Pac (politique agricole commune), la rémunération des agriculteurs, la décarbonation.
En matière d'élevage, le ministre a rappelé les pistes vers lesquelles il souhaite orienter la filière, avec « le développement des prairies et l'innovation des modes d'alimentation par la recherche qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre ».
Refonte de l'assurance récolte, « plan santé fruits et légumes » de 200 millions d'euros : Marc Fesneau a rappelé les différents chantiers lancés ces derniers mois par son ministère.
Le ministre s'est aussi engagé à « demander plus de contrôles » pour faire respecter la Loi Egalim, alors que les JA venaient de l'interpeller à propos d'acteurs intermédiaires de la filière agricole qui ne respecteraient pas les contrats signés avec les agriculteurs.
Concernant la loi d'orientation agricole, le ministre a rappelé que le texte est dans la « phase finale de concertation dans le calendrier que nous avons prévu ». « J'espère qu'elle sera débattue à l'automne », a-t-il déclaré aux journalistes.