Alors que la récolte bat son plein, les Etats-Unis, 1er producteur mondial de maïs estiment qu'ils n'en produiront que 344 millions de tonnes (Mt), contre 345 prévues le mois dernier, selon le rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture (USDA). En cause, « une surface de récolte en baisse », explique l'USDA. En outre, des baisses de production sont prévues pour l'Ukraine, l'Argentine, l'Inde, les Philippines et plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne. En revanche, le Brésil devrait produire davantage. La production mondiale de maïs devrait donc être amputée de 5,5 millions de tonnes, à 972,6 Mt contre 978 prévues le mois dernier.
La récolte de soja, elle aussi en cours aux Etats-Unis, s'annonce moins faste que prévu car « les rendements plus élevés ne compensent que partiellement la réduction des surfaces ». Un peu plus de 105 Mt devraient être engrangées sur le territoire américain, contre 107 initialement prévues. Malgré ce recul chez le 1er producteur de la planète, la production mondiale « est prévue à un volume record de 320,5 millions de tonnes (...) grâce à une production en hausse du Brésil, seulement partiellement éclipsée par la baisse des prévisions pour les Etats-Unis, l'Inde et l'Ukraine », explique l'USDA. Le Brésil s'achemine vers une récolte de 100 millions de tonnes de soja, grâce à une surface accrue. Globalement, c'est toute la production d'oléagineux qui est estimée en hausse, avec notamment des rendements meilleurs que prévus pour le colza canadien.
L'USDA relève aussi légèrement sa prévision pour la production mondiale de blé, à 732 Mt, soit un « troisième record consécutif », grâce à des estimations en hausse communiquées par les autorités européennes et canadiennes. L'Australie, touchée par la sécheresse, devrait tout de même produire plus de blé qu'estimé le mois dernier. Les nappes phréatiques ont permis de faire face à un mois de septembre « plus sec que la normale », estime le rapport en se basant sur des images satellite. Le rapport est « très contrasté », entre « une offre opulente de blé et des stocks de maïs inférieurs à l'année précédente » d'une part, et d'autre part « entre les Etats-Unis et le reste du monde sur le soja », estime Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage.