Au cours du mois d’avril 2020, les exportations de pommes de terre françaises ont continué de progresser, « mais plus modérément qu’au début de la crise sanitaire », constate le CNIPT. Les exports ont enregistré une hausse de 5 % en volume comparé à la campagne précédente.
Pour l’interprofession, c’est « une activité soutenue au début du mois sur des produits répondant aux exigences de la distribution locale » qui en est à l’origine. Pour autant, les exports ont perdu 20 % en valeur par rapport à avril 2019.
Une variabilité selon les destinations
Si les exports sont globalement en hausse, s’élevant à 258 300 t, les situations sont variables selon les destinations.
Les ventes ont progressé vers l’Espagne (+ 12 %, 81 800 t) et l’Italie (21 %, 51 800 t), portées par une demande soutenue sur des produits destinés au marché du frais. La Belgique a également acheté davantage de pommes de terre françaises (+ 16 %, 43 700 t). Mais le CNIPT note le caractère « surprenant » de cette hausse, « au moment où les industriels fermaient plusieurs lignes de production ». Il précise toutefois que « ces volumes correspondent pour la plupart à des engagements contractuels pris avec des producteurs français situés près de la frontière ».
En revanche, les ventes reculent vers le Portugal (- 18 %, 20 700 t) et l’Allemagne (- 32%, 13 000 t). Pour la première destination, il s’agit « probablement d’un contrecoup après la croissance observée en mars ». Pour la seconde, c’est une activité « exceptionnellement forte » en avril 2019 qui explique une telle différence. « La demande de l’Allemagne sur le produit grenaille a manqué également d’entrain suite à l’arrêt d’activité des restaurants. »
Au total, depuis le début de la campagne (août 2019 à avril 2020), « les volumes exportés de France (1,68 Mt) ont progressé de 3 % sur un an et chuté de 14 % en valeur.
Effondrement des importations
Les importations de pommes de terre primeur vers la France ont en revanche chuté de 32 % (en volume entre janvier et avril 2020 par rapport à l’an dernier. Les achats en provenance d’Israël, actuellement le principal fournisseur de la France sur ce segment, ont fortement chuté (- 29 %, 6 400 t).