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Certes, 2018 sera un « petit cru » en volume, mais il y a tout de même « suffisamment de quantité disponible, notamment en ajoutant les stocks de report 2017, pour permettre de satisfaire les clients », a assuré Philippe Pinta. L'objectif des producteurs de céréales français est donc de « reconquérir les marchés perdus dans les pays tiers en 2016 et qu'ils ont un peu retrouvé en 2017, année où ils ont surtout exporté dans l'Union européenne ».
En 2016, la Russie et l'Ukraine avaient beaucoup vendus en Afrique du Nord, marchés auparavant très ouverts aux exportations françaises. « Les Russes vont rester très offensifs, mais la qualité (des céréales) nous donne une petite longueur d'avance », a souligné Philippe Pinta, en expliquant aussi que par sécurité, « les pays du Maghreb ne souhaitent pas dépendre d'un seul fournisseur ». Mais si les Égyptiens ont indiqué être prêts à travailler avec les producteurs français, « ils disent qu'ils achèteront toujours au moins cher », tempère-t-il. Justement, les prix du blé ont bondi depuis 10 jours sur le marché à terme Euronext, avec des prix atteignant 200 euros la tonne. Cela donne de « l'espoir » au président de l'AGPB, mais il craint toujours le « feu de paille ». Depuis 2013, « 40 % des agriculteurs céréaliers sont dans le rouge tous les ans ». Donc si les prix montent cela permettra à beaucoup de retrouver de l'oxygène », même si cela restera « insuffisant pour certains ».