La production de blé 2018 attendue en recul à 35 millions de tonnes

Même si la production de blé est décevante en quantité pour cette campagne 2018, elle serait suffisante pour répondre aux besoins des clients selon l'AGPB. (©Terre-net Média)
Même si la production de blé est décevante en quantité pour cette campagne 2018, elle serait suffisante pour répondre aux besoins des clients selon l'AGPB. (©Terre-net Média)

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Moisson blé
Même si la production de blé est décevante en quantité pour cette campagne 2018, elle serait suffisante pour répondre aux besoins des clients selon l'AGPB. (©Terre-net Média)
a récolte de blé est décevante en quantité, mais la qualité est au rendez-vous », a indiqué Philippe Pinta, président de l'AGPB (producteurs de blé) jeudi lors d'une conférence de presse. « Début juin, on pouvait penser viser les 40 millions de tonnes (Mt) mais les aléas climatiques ont eu des conséquences et la moisson est moins bonne que celle de 2017 en volume », où elle avait atteint 36,8 Mt, après avoir plongé à 28 Mt en 2016, année catastrophique marquée par les inondations, ajoute-t-il. De plus, la production de blé dur qui sert principalement à faire des pâtes a connu de fortes baisses de rendement, notamment dans le Sud, et l'AGPB demande que l'assurance aléa climatique soit déclenchée.

Certes, 2018 sera un « petit cru » en volume, mais il y a tout de même « suffisamment de quantité disponible, notamment en ajoutant les stocks de report 2017, pour permettre de satisfaire les clients », a assuré Philippe Pinta. L'objectif des producteurs de céréales français est donc de « reconquérir les marchés perdus dans les pays tiers en 2016 et qu'ils ont un peu retrouvé en 2017, année où ils ont surtout exporté dans l'Union européenne ».

En 2016, la Russie et l'Ukraine avaient beaucoup vendus en Afrique du Nord, marchés auparavant très ouverts aux exportations françaises. « Les Russes vont rester très offensifs, mais la qualité (des céréales) nous donne une petite longueur d'avance », a souligné Philippe Pinta, en expliquant aussi que par sécurité, « les pays du Maghreb ne souhaitent pas dépendre d'un seul fournisseur ». Mais si les Égyptiens ont indiqué être prêts à travailler avec les producteurs français, « ils disent qu'ils achèteront toujours au moins cher », tempère-t-il. Justement, les prix du blé ont bondi depuis 10 jours sur le marché à terme Euronext, avec des prix atteignant 200 euros la tonne. Cela donne de « l'espoir » au président de l'AGPB, mais il craint toujours le « feu de paille ». Depuis 2013, « 40 % des agriculteurs céréaliers sont dans le rouge tous les ans ». Donc si les prix montent cela permettra à beaucoup de retrouver de l'oxygène », même si cela restera « insuffisant pour certains ».

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