L ors du point presse qui a suivi le conseil spécialisé « marché des grandes cultures » du mois de décembre, les représentants de FranceAgriMer ont commenté les premières prévisions de semis d’hiver de céréales, tombées le 1er décembre.
Se dégagent « une légère baisse en blé tendre » (- 0,6 %), une baisse « plus accentuée en blé dur » (-1,8 %), une hausse de 2,4 % en orge d’hiver et une « baisse importante en seigle et en avoine » (- 7,1 % et - 4,7 %), le tout « avec une évolution très contrastée selon les régions ».
La sole totale de céréales pour la récolte 2022 est donc annoncée en légère baisse, néanmoins FranceAgriMer appelle à la prudence quant à ces premiers chiffres.
« Ils sont basés sur des données qualitatives et seront affinés d’ici au 1er février prochain après l’enquête « Terres Labourables » (du ministère de l’agriculture, NLDR) menée courant janvier sur 10 000 à 15 000 exploitations », détaille Marc Zribi, chef du pôle Grains et sucre.
Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé, met en relation cette information avec le prix des engrais azotés. « Ils sont très élevés, d’où des inquiétudes dans le choix des assolements… Mais on ne voit pas les choses vraiment bouger, c’est peut-être trop tôt. On verra sur les semences de printemps s’il y a de l’appétence pour des cultures moins demandeuses en azote ».
Quant aux prix élevés des céréales, ils ne semblent pas non plus avoir joué sur les choix d’assolements. « Les prix sont élevés à cause de la récolte catastrophique, en lien avec le climat, poursuit-il. Or des évènements si extrêmes n’ont pas vocation à intervenir tous les ans. Ça a pu jouer. Les gens savent que c’est exceptionnel ».