Les grandes lignes du plan Ecophyto 2030 avaient déjà été esquissées par la Première ministre le 27 février, lors du Salon de l’agriculture. Il s’agissait alors de proposer des alternatives aux agriculteurs préoccupés par l'interdiction de substances telles que les néonicotinoïdes et le S-métolachlore. Dans un communiqué du 2 mai, le ministère de l’agriculture précise la méthode retenue pour accompagner la transition agro-écologique.
Avec mes collègues @sretailleau, @ChristopheBechu et @agnesfirmin, nous avons lancé ce matin au @Agri_gouv le chantier de planification écologique sur les produits phytopharmaceutiques, visant à se préparer au retrait des substances actives les plus préoccupantes et à renforcer… https://t.co/SELOtMFQHr pic.twitter.com/iLg1aUDFMt
— Marc Fesneau (@MFesneau) May 2, 2023
Sept groupes de travail identifiés
« Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a mis en place des groupes de travail pour chacune des sept filières identifiées : « grandes cultures » (céréales, oléoprotéagineux, betterave à sucre, pommes de terre), « fruits et légumes », « plantes à parfum aromatiques et médicinales », « vigne », « horticulture », « semences », « cultures ultra-marines », ainsi qu’un groupe sur les « cultures biologiques » précise ainsi le ministère.
Anticiper et proposer des alternatives
Chacun de ces groupes devra diffuser les informations relatives au retrait des substances actives et recenser les problématiques posées par les méthodes actuelles de protection des cultures. « Il s’agit dans un premier temps de partager collectivement avec les filières le calendrier européen de retrait des substances actives, de cibler les usages les plus menacés, d’identifier l’éventail des alternatives disponibles et dont l’efficacité est reconnue, d’analyser leur degré de maturité, de les déployer et pour certaines d’entre elles d’intensifier les actions de recherche et d’innovation, notamment dans le cadre de France 2030. »
Croisement des expertises
Les différents cercles de travail s’appuieront sur l’expertise de plusieurs instances scientifiques, et gouvernementales, selon le ministère. « Ils associeront les instituts techniques et les interprofessions concernées, des spécialistes de l’Anses et de l’Inrae, et des experts de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) pour que les filières soient en mesure de proposer aux exploitants des techniques alternatives chimiques et non chimiques aux substances actives menacées. Le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER) apportera son expertise et son appui à ces groupes de travail»
Appel à projet de remplacement des herbicides
« En parallèle, un appel à projets d’un montant de 6,25 millions d’euros est lancé ce jour, dans le cadre du Plan Ecophyto II + : il ciblera en priorité des projets proposant le développement d’alternatives non chimiques à l’utilisation d’herbicides en lien avec les priorités identifiées par les filières. » Dans sa déclaration sur Twitter, Marc Fesneau rappelle l'importance d'une "stratégie globale et progressive" et "sans surtransposition". L’ensemble de ces mesures représentent le premier jalon du plan Ecophyto 2030 dont la finalisation est prévue à la rentrée 2023.