« Coragen, insecticide de DuPont à base de RynaXypyr, est dédié au contrôle des foreurs du maïs - pyrale, sésamie et héliothis - depuis quatre ans. Les maïsiculteurs l’appliquent le plus souvent en un passage au stade limite passage tracteur. Coragen cible les larves qui se nourrissent du chorion, enveloppe de l’œuf, à l’éclosion, ou des tissus de la plante, devenus nocifs pour elles grâce au traitement. Le produit diminue aussi la fertilité des adultes. La chenille n’a pas de stade baladeur. Elle sort de son œuf pour se réfugier à l’intérieur des feuilles, de la tige ou de l’épi. Le positionnement de l’application est donc critique. Il faut repérer le pic de vol pour pouvoir viser le pic de ponte et ainsi intervenir avant que les larves ne soient à l’abri dans les tissus du maïs.
« En 2013, en moyenne les écarts traités-
non traités se situent entre 5 et 12 q/ha,
et vont fréquemment jusqu’à 15 q/ha. » (©DuPont)
Le réseau de surveillance des vols de foreurs de DuPont, Evalio AgroSystems, fonctionne grâce à un réseau de pièges lumineux. Il permet aux maïsiculteurs d’évaluer la pression en pyrales, sésamies et heliothis et de visualiser le pic de vol des ravageurs afin d’optimiser le positionnement de leur traitement. Coragen bénéficie cependant d’une très bonne persistance qui rassurera les agriculteurs non équipés d’enjambeurs qui pourront intervenir au stade limite de passage du tracteur. Les autres auront la possibilité d’affiner.
La G2 fait le plus de dégâts
Au nord, l’intervention se cale au moment du pic de vol de la première génération (G1). Au sud, les agriculteurs visent la G1 ou la G2 de la pyrale, souvent en fonction de la sésamie laquelle a un stade baladeur. Les deux insectes sont gérés en même temps. Le traitement en G1 affaiblit la pression de la G2 voire la fait quasiment disparaître, celui en G2 protège l’épi. Chez les bivoltines, c’est la G2 qui provoque le plus de dégâts en remontant jusqu’à l’épi et en descendant ensuite jusqu’au pied.
Coragen, sélectif des auxiliaires, peut s’utiliser conjointement aux trichogrammes. En 2014, des tests avec notre produit en G1 et des trichogrammes en G2 ont d’ailleurs permis de maximiser les rendements, le traitement en G1 apportant le plus au niveau du rendement. »
