L’estimation du besoin en azote du blé tendre dans la méthode du bilan prévisionnel repose sur la prise en compte du besoin unitaire en azote (ou coefficient « b »). Ce besoin correspond à la quantité d’azote nécessaire pour produire 1 quintal et s’exprime en kilogramme d’azote par quintal. Sur blé tendre, il est lié à la variété.
Lorsqu’elles sont fertilisées à l’optimum pour la production de grain, les variétés de blés améliorants ou de force (BAF) ont en moyenne des besoins unitaires de l’ordre de 3,5 kg N/q (tableau 1). Mais à ce niveau de fertilisation, elles n’atteignent pas la teneur en protéines minimale de 14,5 %, souvent citée dans les contrats.
Des besoins à compléter selon la variété et la région
Pour ces blés, il faut donc compléter les besoins unitaires pour un objectif de qualité, appelés bq. Les bq sont propres à chaque variété car celles-ci n’ont pas la même aptitude à élaborer des protéines. Par ailleurs, ces besoins peuvent varier du nord au sud du fait de conditions pédoclimatiques différentes. Ainsi, les besoins unitaires des blés améliorants intégrant les objectifs de qualité peuvent varier de 3,5 à 4,1 kg N/q, selon la variété et leur zone de culture.