L’outil N Tester Extra sur orge d’hiver diffusé ce printemps

La méthode N Tester Extra permettrait de repérer les carences en azote des orges d'hiver. (©Terre-net Média)
La méthode N Tester Extra permettrait de repérer les carences en azote des orges d'hiver. (©Terre-net Média)

Repérer les carences en azote sur céréales pour les corriger permet, en complément de la méthode du bilan, de valoriser la totalité du potentiel des parcelles. En orge brassicole d’hiver en particulier, un effritement de la teneur en protéines des cultures est constaté depuis quelques années, tandis que les outils de pilotage de fertilisation pour cette culture manquent. « Les producteurs d’orge brassicole ont ancré dans l'esprit la crainte de produire des grains avec un taux de protéines supérieur aux 11,5 % requis par le cahier des charges des brasseurs-malteurs », explique Luc Pelcé, animateur de la filière orge de brasserie chez Arvalis-Institut du végétal.

Mais le bond en avant génétique réalisé ces dernières années a changé la donne. « Avec des variétés comme Isocel et Etincel, les cultures ont gagné entre 10 et 15 % de rendement en trois ans, estime l’animateur. En appliquant les doses préconisées, on a quelques difficultés à arriver au vrai potentiel des cultures car le rendement élevé dilue les protéines. Dans certaines situations, les cultures sont laissées à végéter alors qu’elles auraient mérité un complément de fertilisation. »

Une zone témoin surfertilisée de 80 unités

Arvalis-Institut du végétal et Yara proposent la mise en œuvre, ce printemps, d’un outil de diagnostic de nutrition azotée dédié aux orges d’hiver brassicoles et fourragères : N Tester Extra. Le but : limiter le nombre de situations sous-fertilisées tout en garantissant une teneur en protéines qui ne dépasse pas les 11,5 %. Analogue à la méthode proposée sur orge de printemps depuis dix ans, N tester Extra se présente sous forme d’une pince électronique qui évalue l'état de nutrition azotée des feuilles. Il s’agit d’abord d’apporter, jusqu’au stade épi  1 cm, la dose préconisée par la méthode du bilan. A ce stade, l’utilisateur surfertilise une zone adjacente, qui ne dépasse pas les 250 mètres carrés, de 80 unités d’azote supplémentaires. Au stade 2 nœuds, sous réserve que l’apport épi 1 cm ait été valorisé par au moins 15 mm de pluie, il réalise un diagnostic à l’aide de la pince sur la parcelle et sur la zone surfertilisée. Le ratio entre les deux valeurs obtenues est ensuite calculé via une plateforme sur le site web de Yara. La société fournit alors un indice qui, s’il est inférieur ou égal à un certain seuil, préconise un apport complémentaire de 40 unités d’azote.

La méthode a été testée par Arvalis-Institut du végétal pendant deux années consécutives, 2014 et 2015, sur 13 essais. L’institut a étudié la croissance de différentes variétés d’orges avec des doses et des types de fractionnement variables tout en appliquant le diagnostic N Tester Extra. Résultat : l’indice N Tester serait corrélé positivement au gain de teneur en protéines et au rendement observé. Les expérimentations doivent se poursuivre en 2016 pour confirmer ces résultats. En attendant une diffusion de plus grande ampleur en 2017-2018, le N Tester Extra est proposé ce printemps aux techniciens de coopératives et des Chambres d’agriculture qui voudront se lancer auprès des agriculteurs.

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