Envisager « toutes les solutions » dont les OGM

« Je veux que cette organisation travaille à partir de toutes les solutions qui existent, (...) des solutions et des innovations basées sur la science, au service de l'objectif, c'est-à-dire réduire la faim, l'éradiquer, lutter contre la pauvreté, éliminer la malnutrition, et promouvoir l' agriculture durable », a déclaré à l'AFP Catherine Geslain-Lanéelle. L'ancienne directrice exécutive de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), qui brigue la direction de l'Agence des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation ( FAO), rappelait ainsi sa position, énoncée en avril à Rome, lors de la présentation de sa candidature. « Si je vois qu'il y a un riz OGM enrichi en vitamines, qui pourrait permettre d'apporter des solutions à la malnutrition, eh bien je crois qu'il faut examiner ce produit et cette innovation, au regard de ses éventuels bénéfices, de l'impact sur la santé, sans a priori », dit-elle. « Ces sujets-là, on doit en débattre, on n'attend pas du parti pris, on attend du dialogue, de la discussion, la FAO, c'est le lieu où ça doit se débattre », a ajouté la candidate.

Elle réagissait à un article du Guardian paru ce weekend, selon lequel elle avait « promis aux États-Unis » qu'elle ne défendrait pas la position de l'UE, s'agissant des OGM. En Europe, les culture OGM sont sévèrement réglementées depuis 2001 et dans les faits sont interdites dans la plupart des pays, à l'exception de quelques dérogations portant sur le maïs en Espagne, par exemple. « La vision que j'ai d'une organisation comme celle-là, qui est donc une agence des Nations Unies, c'est qu'elle ne peut pas être au service d'un intérêt particulier, français, européen, américain ou chinois », a affirmé Catherine Geslain-Lanéelle. Elle souligne que lors de son intervention à Rome, elle a évoqué les biotechnologies, mais sans les mettre « plus en avant que d'autres solutions », évoquant aussi l'agriculture de précision, l'agriculture de conservation des sols, l'agriculture biologique ou l'agroécologie. « Je ne crois pas qu'il y ait une solution. Il y a beaucoup de solutions et ce qui compte pour moi, c'est que cette organisation soit le lieu du débat sur les différentes solutions, à partir des faits et de la science et qu'évidemment, on soit respectueux de la santé et de l'environnement », a précisé l'ancienne directrice exécutive de l'Efsa. Outre Catherine Geslain-Lanéelle, première femme à briguer ce poste, les candidats en lice sont Ramesh Chand (Inde), Davit Kirvalidze (Géorgie) et Qu Dongyu (Chine). L'élection se tient les 22 et 23 juin à Rome, au siège de la FAO.

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