Intrusions de militants anti-OGM
Le conseil régional de Bretagne va porter plainte

L'intrusion s'est déroulée vers 10 h 30, mais les militants n'ont pas réussi à entrer dans l'hémicycle, les élus ayant réussi à fermer les portes de l'enceinte. Les forces de l'ordre sont intervenues pour les déloger.

« Je condamne avec fermeté l'intrusion violente, ce vendredi matin, d'une quinzaine d'individus dans l'enceinte du conseil régional réuni en session. Ces personnes s'en sont pris à des agents de sécurité et à des conseillères et conseillers régionaux en les invectivant et en les bousculant (...) Quel que soit le message, ces actes, en démocratie, sont inacceptables », a écrit le président du conseil régional Loïg Chesnais-Girard (PS) dans un communiqué.

« La région Bretagne portera plainte, ainsi que Fanny Chappé, conseillère régionale, qui a été violemment bousculée, et Olivier Allain, vice-président à l'agriculture, qui a été menacé », a-t-il précisé, ajoutant que les élus étaient restés « bloqués pendant 40 minutes face à des manifestants qui criaient "on va tout casser" ».

Interrogée par l'AFP, Najet Malé, membre du collectif, a reconnu des « bousculades » mais a formellement démenti toute forme de violence physique ou verbale, ou encore les propos « on va tout casser », assurant avoir des vidéos de la scène et rappelant que le collectif prône « la non-violence ».

« On a fait un sit-in à l'intérieur et on a dit "On nous empoisonne", on a chanté "ni dans les champs ni dans les assiettes, les OGM on n'en veut pas", on a dispersé du soja OGM et on a distribué des tartines d'algues vertes », a-t-elle expliqué.

« La région refuse de financer un autre modèle agricole que celui proposé par la FNSEA. Il y a toujours des cargos chargés de soja transgénique qui arrivent dans les ports de Lorient et Brest », a ajouté la militante.

« Je rappelle que la région Bretagne a voté depuis des années la volonté de sortie des OGM et son interdiction dans les cantines de la région », a répondu auprès de l'AFP M. Chesnais-Girard qui rappelle avoir annoncé en juin 2019 « l'objectif d'arrêt de l'importation de soja » pour « lui substituer des céréales et légumineuses produites en France ».

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